ARCHIVÉ – Notes d’allocution de Chris Alexander, ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration

À une conférence de presse pour annoncer l’attribution de fonds pour l’établissement au Collège Bow Valley

Collège Bow Valley
Calgary (Alberta)
18 octobre 2013

Tel que prononcé

Merci infiniment, Elza, de cette présentation et quel plaisir de me retrouver parmi vous ce matin.

Je ne veux surtout pas vous empêcher d’assister à vos cours ou vous garder trop longtemps, mais je pense avoir une annonce intéressante à faire aujourd’hui, et je suis vraiment enchanté d’être ici avec Sharon Carry, présidente et PDG de ce grand établissement, et d’y être pour la première fois dans mes nouvelles fonctions de ministre de Citoyenneté et Immigration Canada.

C’est un vrai plaisir d’être en Alberta, à Calgary, et de pouvoir admirer le beau paysage que l’on aperçoit en atterrissant à l’aéroport par une journée comme aujourd’hui, et de constater, même du ciel, la résilience et la vigueur de ce lieu qui a dû se battre non pas contre le feu et l’eau, mais contre les inondations plus tôt cette année, et je sais combien tout le monde dans cette ville a contribué à ce redressement tout à fait étonnant. Nous avons beaucoup pensé aux victimes et à ceux qui ont perdu des biens et même leur vie.

Mais tout le monde au Canada est frappé par la capacité de cette communauté à se rassembler et à produire des résultats étonnants, même dans des situations aussi tragiques. Votre établissement fait partie de ce récit. Il fait partie de cette ville étincelante qu’est Calgary, au milieu d’un pays tout aussi brillant.

Dans le marché du travail concurrentiel d’aujourd’hui, nous savons que pour vous tous, aussi bien les néo-Canadiens que ceux qui sont nés ici, la conjoncture n’a jamais été aussi astreignante et nous devons tous posséder des compétences qui nous permettront de réussir et de trouver un emploi aujourd’hui et demain. Et avant tout, cela signifie que nous devons posséder des compétences linguistiques.

Pour réussir sur le marché du travail ou s’intégrer à la société canadienne, il est essentiel de parler le français ou l’anglais. Cela fait partie de notre histoire en tant que pays, et c’est indéniablement l’une des clés de la prospérité économique mondiale, dont nous sommes fiers de dire que le Canada possède une part croissante, puisque nous avons réussi à nous relever d’un fléchissement spectaculaire de l’activité économique grâce à des moteurs économiques puissants comme l’Alberta, l’Ouest du Canada et le secteur énergétique. Nous avons également un dirigeant visionnaire qui nous conduit vers de nouveaux horizons, comme nous avons pu le constater aujourd’hui dans les nouvelles en provenance de Bruxelles, où le premier ministre Harper mène des négociations avec l’Union européenne, le plus vaste bloc commercial du monde, sur un programme économique et commercial global.

Dans le marché concurrentiel d’aujourd’hui, la capacité de s’exprimer en français ou en anglais est une condition essentielle qui permet aux nouveaux arrivants de s’intégrer avec succès dans la société canadienne et de contribuer par la suite à la prospérité économique générale du Canada.

Notre gouvernement reconnaît ce fait, le rôle de la langue, et nous sommes résolus à nous assurer que les nouveaux arrivants parviennent à s’adapter facilement au marché du travail canadien de même qu’à leurs nouvelles communautés. Bien entendu, la tâche importante qui favorise l’intégration dans notre société ne peut être confiée au gouvernement à lui seul. Il faut demander l’intervention des communautés de tout le Canada, de chaque citoyen, aussi bien des néo-Canadiens que de ceux qui sont nés ici, des organismes au service des immigrants, des employeurs et incontestablement, des établissements d’enseignement comme le Collège Bow Valley qui contribuent à faciliter la transition que doivent opérer les nouveaux arrivants.

Nous nous félicitons du partenariat que nous avons établi avec vous, des travaux que vous effectuez, du travail que chacun fait pour aider les autres membres de vos familles, de vos communautés, de vos lieux d’études et de travail, à se frayer un chemin jusque dans cette communauté, et à s’adapter à leur nouvelle vie au Canada. Et devant l’importance de tout cela, du travail accompli par le Collège Bow Valley, par Calgary, par vous-même, j’ai le grand plaisir d’annoncer que le gouvernement du Canada attribuera plus de 16,2 M$ au Collège Bow Valley sur trois ans, pour dispenser des cours de langue aux nouveaux arrivants au Canada.

C’est ce que vous connaissez et que nous connaissons comme le programme LINC pour les nouveaux arrivants à Calgary. Mesdames et Messieurs, le gouvernement fédéral attribue des fonds aux organismes comme le Collège Bow Valley pour qu’ils fournissent de nombreux services d’établissement. Mais les cours de langue revêtent une importance toute particulière.

Les compétences linguistiques sont indispensables à la réussite économique des nouveaux arrivants et des générations futures. Comme plusieurs études l’ont démontré, ce n’est pas une simple impression, c’est le thème de recherches universitaires rigoureuses, selon lesquelles la réussite d’un nouvel arrivant au Canada dépend dans une large mesure de sa capacité à s’exprimer en français ou en anglais. Ceux qui ont une connaissance limitée du français ou de l’anglais sont plus susceptibles de gagner moins d’argent, de ne pas se trouver d’emploi ou de vivre dans la pauvreté.

C’est pourquoi l’absence de connaissances de l’une ou l’autre des deux langues officielles est sans doute l’obstacle le plus ardu que les nouveaux arrivants doivent surmonter pour poursuivre leurs études ou décrocher un emploi. Le gouvernement du Canada en est parfaitement conscient et c’est la raison pour laquelle 43 % des fonds d’établissement du gouvernement fédéral visent aujourd’hui à fournir des cours de langue et des services d’évaluation dans le cadre du programme LINC et de son équivalent en langue française.

Soyons parfaitement limpides sur l’importance de l’évaluation et de la formation, car nous pouvons tous prétendre que nous parlons une première, une deuxième ou une troisième langue dans une certaine mesure, même si nous avons besoin de mesures objectives de la façon dont nous le faisons et de stimulants objectifs pour parfaire la connaissance que nous avons d’une langue que nous apprenons.

La priorité absolue du gouvernement, comme vous le savez, ce sont les emplois, la croissance et la prospérité à long terme pour le Canada. L’immigration s’inscrit dans tout cela. L’immigration est au cœur de tout cela, et nous voulons qu’elle soit attisée par les besoins économiques et par les pénuries de compétences que nous connaissons au Canada et en Alberta dans de trop nombreux domaines. C’est la raison pour laquelle les politiques d’immigration du gouvernement ont pour but d’assurer que le Canada sélectionne les immigrants dont son économie a le plus besoin et qui sont le mieux placés, comme vous l’êtes, pour réussir.

C’est aussi pourquoi nos programmes d’établissement sont inextricablement liés à notre programme d’immigration. Cela n’est pas un phénomène généralement connu à travers le pays, mais c’est grâce à ce gouvernement que nous avons multiplié par trois le soutien réservé aux services d’intégration et d’établissement à travers le pays depuis que nous sommes arrivés au pouvoir en 2006. Ce soutien est passé de moins de 200 M$ à près de 600 M$ en 2013-2014.

Nous savons qu’il ne s’agit pas seulement d’une question de chiffres et de zéros. Il s’agit également de la qualité des efforts déployés. De la qualité de la formation. C’est grâce aux partenariats que nous avons établis avec des établissements privés, avec les gouvernements des provinces et des territoires de tout le pays que nous pouvons dire qu’il s’agit d’un puissant investissement. Et grâce à des annonces comme celle d’aujourd’hui, cet investissement prend de l’ampleur chaque jour.

C’est ainsi que cet important montant comporte une hausse du financement des services d’établissement en Alberta, qui est passé d’à peine 15,8 M$ en 2005-2006 à un montant record de 79,5 M$, soit près de 80 M$ pour l’exercice courant. Nous avons tout lieu d’être fiers de ce bilan. Il traduit le fait que l’Alberta occupe une place de plus en plus centrale, de plus en plus dominante dans l’histoire de l’immigration de ce pays, qui continue d’intéresser toutes les provinces, y compris de nombreuses provinces qui n’ont pas accueilli d’immigrants pendant au moins une génération et qui en accueillent de plus en plus aujourd’hui. Mais grâce au dynamisme de son économie, l’Alberta appartient manifestement à une catégorie à part, et notre soutien reflète cette tendance à la hausse.

Nous devons collaborer pour produire le maximum de résultats pour les nouveaux arrivants. Nous devons travailler avec les nouveaux arrivants et les néo-Canadiens dans l’ensemble du Canada. Nous devons collaborer avec les organismes au service des immigrants, les employeurs et incontestablement, les établissements d’enseignement comme le Collège Bow Valley. Ensemble, nous pouvons garantir que les immigrants posséderont les compétences linguistiques, les compétences générales et les facultés d’adaptation dont ils ont besoin, et dont nous savons qu’elles leur sont indispensables pour réussir.

Depuis plus de 20 ans, les cours de langue pour les immigrants au Canada offrent aux nouveaux arrivants au Canada des cours de langue et des services d’évaluation de qualité supérieure. Ce programme propose des services à tous les niveaux de la connaissance d’une langue, et il est conçu pour répondre aux besoins divers des apprenants. Nous apprenons tous de différentes façons. C’est un fait que nous devons respecter. Nous devons trouver la meilleure façon de maîtriser la connaissance d’une langue qui revêt une importance aussi cruciale.

Le programme LINC propose également aux nouveaux arrivants des renseignements sur les traditions et les valeurs canadiennes, les devoirs d’un citoyen, afin de permettre à tous et à toutes de parfaire les compétences dont ils ont besoin pour mieux participer à la société canadienne, car c’est précisément ce que nous visons. Nous avons toujours compté sur les vagues successives d’immigrants au Canada, depuis les vagues des nouveaux arrivants qui ont contribué à bâtir ce pays, pour qu’ils ne se contentent pas d’assurer leur présence sur le terrain, de participer à l’effort économique, de travailler d’arrache-pied, mais également de participer à la société canadienne en tant que citoyens à part entière.

Il y a un cheminement accessible à quiconque vient au Canada à titre de résident permanent, pour acquérir le droit d’être citoyen, la prérogative d’être citoyen, mais également pour assumer les fonctions et les responsabilités qui accompagnent la citoyenneté, et nous constatons que les habitants de Calgary assument ces fonctions à merveille, en s’entraidant, ne serait-ce qu’il y a quelques mois, ce qui continue d’être le cas.

L’établissement est la première étape vers la citoyenneté canadienne. L’appartenance à la grande famille canadienne signifie que l’on connaît et que l’on comprend les valeurs et les responsabilités de la citoyenneté canadienne, le lieu d’où elles viennent, la façon dont elles ont évolué avec le temps, et les conseils prodigués dans le cadre des cours de langue portent sur les principes canadiens et le caractère canadien, en permettant aux nouveaux arrivants de se faire une idée de la communauté à laquelle ils appartiendront.

Nous ne nous faisons pas la moindre illusion, c’est une communauté qui évolue chaque année, qui devient plus vigoureuse, et que nous sommes fiers de conduire vers un avenir qui présente d’intéressantes perspectives, mais sur lequel nous exerçons et vous exercez tous une influence en tant que citoyens possédant des connaissances linguistiques, grâce à votre travail acharné et à vos familles.

Les avantages des cours de langue pour les nouveaux arrivants se passent d’explications, tout comme les avantages pour les communautés qui les accueillent et pour l’économie du Canada. Et c’est pourquoi nous avons tout intérêt à nous assurer que les nouveaux arrivants disposent des outils dont ils ont besoin pour réussir au Canada, et à les aider à mieux comprendre ce que cela signifie d’être Canadien pour leur permettre de s’intégrer rapidement et facilement au tissu social canadien, et de contribuer à notre croissance en tant que pays qui attache beaucoup de valeur aux connaissances, aux compétences et à la culture que les nouveaux arrivants apportent avec eux.

Je ne pense pas qu’il soit fortuit que les villes où s’installent tant d’immigrants, où ils réussissent, et où ils apprennent à parler un excellent français ou anglais soient également les villes où il fait le meilleur vivre. Il n’y a pas si longtemps que la revue The Economist a établi le classement des villes du monde où il fait le meilleur vivre, et je crois que trois des cinq premières, dont Calgary, étaient des villes canadiennes.

C’est la raison pour laquelle le gouvernement est résolu à aider les immigrants et les réfugiés à surmonter les défis qui se rattachent à l’expérience d’un nouvel arrivant, et c’est pourquoi nous insistons sur l’importance de la connaissance des langues.

Avant de conclure, je tiens tout simplement à remercier et à féliciter chacun d’entre vous de votre engagement et de votre détermination à aider les nouveaux arrivants à réussir, des efforts que vous faites chaque jour pour améliorer la vie au Canada.

Merci beaucoup et félicitations.

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