Évaluation de l’adhésion du canada à l’organisation internationale pour les migrations

4. Conclusions

En résumé, les répondants ont indiqué que l’adhésion à l’OIM était un important besoin, compte tenu de l’approche de gestion du Canada face aux migrations, de sa situation de pays qui accueille des réfugiés et de l’harmonisation des services reçus avec les objectifs de CIC et du gouvernement. Le Canada est un membre actif et crédible de l’organisation, ce que les représentants de l’OIM et certains importants États membres reconnaissent et il est en mesure d’influencer sa gouvernance, sa gestion et ses orientations stratégiques. Bien que les activités de recherche de l’OIM ne soient pas toujours très pertinentes pour le Canada, il s’agit d’un endroit qui convient bien au dialogue international sur les enjeux des migrations. L’adhésion à l’OIM procure également d’autres importants avantages, tout particulièrement à titre d’agent de mise en œuvre de services et de projets efficaces et de qualité soutenus par le Canada.

Les principales constatations de l’évaluation sont les suivantes :

Principales constatations – Pertinence

  • Compte tenu que le Canada figure parmi les pays qui accueillent le plus de réfugiés, et compte tenu du mandat de l’OIM, l’ensemble des répondants disent appuyer fortement le maintien de l’adhésion.
  • L’adhésion de CIC à l’OIM va dans le sens des objectifs stratégiques du gouvernement et du Ministère.
  • Les services liés à l’immigration que CIC reçoit de l’OIM soutiennent directement les activités du Ministère.

Principales constatations – Rendement

  • Le Canada est un membre actif et influent de l’OIM, tout particulièrement en ce qui a trait à la gouvernance et au budget.
  • Certaines préoccupations ont été exprimées quant à l’élargissement du mandat de l’OIM et à l’harmonisation des projets avec l’orientation stratégique, et quant à leurs répercussions potentielles sur les services essentiels d’aide à la migration, à mesure que l’OIM poursuit sa croissance.
  • On a en outre l’impression qu’une meilleure coordination s’impose entre les autres ministères, dans leurs rapports avec l’OIM.
  • De façon générale, le Canada ne finance pas directement les activités de recherche de l’OIM et en conséquence, il n’exerce aucune influence sur ces activités et n’en retire aucun avantage.
  • D’autres organisations, notamment l’OCDE et Metropolis, ont plus d’expérience et sont davantage en mesure d’effectuer des recherches sur les questions de migration touchant CIC.
  • L’OIM est bien placée pour offrir une tribune et tenir des discussions ciblées et régulières sur les migrations, mais l’actuel format du Dialogue international sur la migration devra évoluer si l’organisation veut atteindre cet objectif.
  • L’adhésion à l’OIM procure au Canada l’avantage d’obtenir des services et de faire exécuter des projets en priorité, ce qui ne serait sans doute plus le cas si le Canada se retirait de l’organisation. Parmi les autres avantages, mentionnons l’accès, en temps utile, à la direction de l’OIM et la possibilité d’exercer une influence sur les décisions des organes directeurs et sur les divers enjeux.
  • Peu de solutions de rechange offrent la même portée, qualité de service ou rentabilité que l’OIM, en ce qui a trait aux services essentiels d’aide à la migration requis par CIC – le transport, les soins de santé et l’orientation. En accédant à ces services auprès d’une seule organisation qui s’occupe uniquement de migrations, des économies sont réalisées, selon les répondants.

Conformément aux objectifs de CIC et du gouvernement du Canada, l’OIM offre des services dont profite le programme d’immigration. Dans le contexte d’un dialogue international fragmenté, eu égard aux migrations, l’adhésion à l’OIM permet de disposer d’une tribune où peuvent se tenir des discussions avec des États aux vues similaires, et où le Canada joue un rôle actif. L’OIM permet en outre au Canada d’exercer une influence sur les autres pays et sur le débat. L’adhésion à l’OIM procure en outre l’avantage de bénéficier d’une priorité pour l’obtention de services opérationnels étendus et jugés rentables. Bien que certains des avantages soient difficiles à quantifier, il a été établi que la valeur de l’adhésion à une organisation si importante l’emportait sur les dépenses.

En l’absence de solutions de rechange bien définies (en ce qui a trait aux services, tout particulièrement), il est difficile d’évaluer toutes les répercussions d’un retrait de l’OIM. Une non-participation du Canada priverait d’autres États membres des connaissances et de l’expérience en gestion des migrations que possède notre pays et ce dernier perdrait sa capacité d’influencer la discussion. Compte tenu du rôle de chef de file que joue le Canada dans ce domaine, son retrait de l’OIM risquerait également de portée atteinte à sa crédibilité au sein de la collectivité internationale des migrations.

Recommandations

  • Recommandation no 1 : Compte tenu qu’il est un chef de file international en matière de gestion des migrations et qu’il retire des avantages de sa participation, que le Canada maintienne son adhésion à l’OIM.
  • Recommandation no 2 : Que le Canada (CIC) continue de surveiller activement la gouvernance et l’orientation stratégique de l’OIM, en portant une attention particulière aux questions touchant son mandat, de sorte que leurs répercussions potentielles sur les services essentiels puissent être mises au jour et réduites au minimum.
  • Recommandation no 3 : En sa qualité de ministère responsable, que CIC examine la pertinence d’assurer un niveau suffisant de coordination entre les ministères du gouvernement canadien qui ont recours aux services de l’OIM, de sorte que les projets demeurent compatibles avec la position du Canada relative à l’OIM.

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