Découvrir le Canada - L’histoire du Canada

L’histoire du Canada

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Découvrir le Canada : Les droits et responsabilités liés à la citoyenneté - L'histoire du Canada

Durée : 37 minutes, 22 secondes. Lu par Jean-Benoît Rainville et Raphaélle Lalande.

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Les peuples autochtones

Lorsque les Européens arrivent au Canada, ils constatent que toutes les régions sont habitées par des peuples autochtones, qu’ils appellent « Indiens », car les premiers explorateurs croyaient avoir atteint les Indes orientales. Ces peuples vivent de la terre, certains de la chasse et de la cueillette, d’autres, de l’agriculture. Les Hurons-Wendats de la région des Grands Lacs sont, comme les Iroquois, des agriculteurs et des chasseurs. Les Cris et les Dénés du Nord-Ouest sont des chasseurs-cueilleurs. Les Sioux sont des nomades qui suivent les troupeaux de bisons. Les Inuits se nourrissent des animaux sauvages de l’Arctique. Les Autochtones de la côte Ouest font sécher et fumer le poisson pour le conserver. Les groupes autochtones se font souvent la guerre pour agrandir leur territoire, maîtriser les ressources et accroître leur prestige.

L’arrivée des négociants en fourrures, des missionnaires, des soldats et des colons européens modifie à jamais le mode de vie autochtone. Un grand nombre d’Autochtones meurent de maladies transmises par les Européens, contre lesquelles ils ne sont pas immunisés. Malgré tout, durant les 200 premières années de leur coexistence, Autochtones et Européens forment des liens économiques, religieux et militaires solides qui jettent les bases du Canada.

Les premiers européens

Les Vikings d’Islande, qui ont colonisé le Groenland il y a 1 000 ans, ont aussi atteint le Labrador et l’île de Terre-Neuve. Les vestiges de leur établissement, l’Anse aux Meadows, sont un site du patrimoine mondial.

L’exploration européenne commence véritablement en 1497, avec l’expédition de Jean Cabot, le premier à dessiner une carte de la côte Est du Canada.

Photo décrite ci-dessous

Camp indien au temps de
la traite des fourrures

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Photo décrite ci-dessous

Jean Cabot, Italien ayant immigré en Angleterre, est le premier à tracer la carte de la côte Atlantique du Canada. Il débarque à Terre-Neuve ou à l’île du Cap-Breton en 1497 et prend possession de cette nouvelle terre au nom de l’Angleterre. Les Anglais ne commencent à s’y établir qu’en 1610

Un fleuve est exploré, le Canada trouve son nom

De 1534 à 1542, Jacques Cartier traverse trois fois l’Atlantique, revendiquant des terres pour le roi de France, François Ier. Cartier entend deux guides qu’il a capturés prononcer le mot iroquois kanata, qui signifie « village ». Dès les années 1550, on voit apparaître le nom Canada sur les cartes.

La Nouvelle-France royale

En 1604, les explorateurs français Pierre de Monts et Samuel de Champlain fondent le premier établissement européen au nord de la Floride – premièrement à l’île Sainte-Croix (aujourd’hui dans le Maine), puis à Port-Royal, en Acadie (aujourd’hui en Nouvelle-Écosse). En 1608, Champlain bâtit une forteresse sur l’emplacement actuel de la ville de Québec. Les colons doivent résister au climat rigoureux. Grâce à Champlain, les colons se sont alliés aux Algonquins, aux Montagnais et aux Hurons, ennemis historiques des Iroquois; ces derniers ont formé une confédération de cinq, puis de six Premières Nations, qui s’est battue contre les Français pendant un siècle. Les Français et les Iroquois ont conclu la paix en 1701.

Les Français et les Autochtones collaborent à l’important commerce de la traite des fourrures, stimulé par la forte demande pour les peaux de castor en Europe. Des dirigeants exceptionnels, comme Jean Talon, Monseigneur de Laval et le comte de Frontenac, bâtissent en Amérique du Nord un empire français qui s’étend de la baie d’Hudson au golfe du Mexique.

Photo décrite ci-dessous

Jacques Cartier est le premier Européen à explorer le fleuve Saint-Laurent et à découvrir les lieux sur lesquels seront fondées les villes de Québec et de Montréal

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Photo décrite ci-dessous

(De gauche à droite)
 
Le comte de Frontenac refuse de livrer Québec aux Anglais en 1690, déclarant :
« Je n’ai point de réponse à faire à votre général que par la bouche de mes canons… »

Pierre Le Moyne, sieur d’Iberville, était un héros important de la Nouvelle-France; il a remporté de nombreuses victoires sur les Anglais, de la baie James au nord à Nevis dans les Caraïbes, à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle

Sir Guy Carleton (lord Dorchester) a, en tant que gouverneur du Québec, défendu les droits des Canadiens, repoussé l’invasion américaine de Québec de 1775 et supervisé la migration des loyalistes vers la Nouvelle-Écosse et le Québec en 1782-1783

La lutte pour un continent

En 1670, le roi Charles II d’Angleterre accorde à la Compagnie de la Baie d’Hudson l’exclusivité du commerce dans le bassin hydrographique se déversant dans la baie d’Hudson. Durant les 100 années qui suivent, la Compagnie fait concurrence aux négociants établis à Montréal. Les hommes habiles et courageux qui se déplacent en canot, appelés voyageurs ou coureurs des bois, forment de solides alliances avec les Premières Nations.

Les colonies anglaises établies dès le début du dix-septième siècle le long de la côte atlantique finissent par devenir plus riches et plus peuplées que la Nouvelle-France. Au dix-huitième siècle, la France et la Grande-Bretagne se font la guerre pour devenir maîtres de l’Amérique du Nord. En 1759, les Britanniques gagnent la bataille des plaines d’Abraham à Québec, marquant ainsi la fin de l’Empire français en Amérique. Les commandants des deux armées, le brigadier James Wolfe et le marquis de Montcalm, sont tués tandis qu’ils mènent leurs troupes au combat.

La province de Québec

Après la guerre, la Grande-Bretagne donne à la colonie le nom de « Province de Québec ». Les francophones catholiques, appelés habitants ou Canadiens, cherchent à préserver leur mode de vie au sein de l’Empire britannique anglophone dirigé par des protestants.

Une tradition d’accommodement

Afin de mieux administrer la majorité catholique romaine francophone, le Parlement britannique adopte l’Acte de Québec en 1774. L’un des fondements constitutionnels du Canada, l’Acte de Québec adapte les principes des institutions britanniques à la réalité de la province. Il accorde la liberté religieuse aux catholiques et leur permet d’exercer des fonctions officielles, une pratique non autorisée en Grande-Bretagne à l’époque. L’Acte de Québec prévoit que les règles juridiques françaises seront de nouveau appliquées pour les affaires civiles, et que les règles juridiques anglaises continueront d’être appliquées pour les affaires criminelles.

Les loyalistes de l’empire-uni

En 1776, les treize colonies britanniques au sud du Québec proclament leur indépendance et forment les États-Unis. L’Amérique du Nord est de nouveau divisée par la guerre. Plus de 40 000 personnes fidèles à la Couronne, les « loyalistes », fuient l’oppression de la Révolution américaine afin de s’établir en Nouvelle-Écosse et au Québec. Joseph Brant conduit des milliers d’Indiens mohawks loyalistes au Canada. Les loyalistes sont notamment d’origine hollandaise, allemande, britannique, scandinave, autochtone et d’autres origines, et de confession presbytérienne, anglicane, baptiste, méthodiste, juive, quaker et catholique. Quelque 3 000 loyalistes noirs, esclaves ou affranchis, viennent vers le nord à la recherche d’une vie meilleure. Par la suite, certains Néo-Écossais noirs, ayant reçu des terres stériles, se sont rendus en Afrique de l’Ouest en 1792 afin d’y établir Freetown, en Sierra Leone, nouvelle colonie britannique pour les esclaves affranchis.


Naissance de la démocratie

Les institutions démocratiques se développent progressivement et pacifiquement. La première assemblée de représentants est élue à Halifax, en Nouvelle-Écosse, en 1758. Vont suivre l’Île-du-Prince-Édouard en 1773 et le Nouveau-Brunswick en 1785. L’Acte constitutionnel de 1791 divise la Province de Québec en deux entités, le Haut-Canada (aujourd’hui l’Ontario), essentiellement loyaliste, protestant et anglophone, et le Bas-Canada (aujourd’hui le Québec), surtout catholique et francophone.

L’Acte accorde pour la première fois aux deux Canadas des assemblées législatives élues par la population. Le nom Canada devient alors officiel et sera toujours utilisé par la suite. Les colonies de la côte atlantique et les deux Canadas sont appelés collectivement « Amérique du Nord britannique ».

Photo décrite ci-dessous

La première assemblée élue du Bas-Canada, à Québec, débat pour savoir si l’on utilisera le français et l’anglais, le 21 janvier 1793

Abolition de l’esclavage

L’esclavage a existé dans le monde entier, en Asie, en Afrique, au Moyen-Orient et jusqu’aux Amériques. Le premier mouvement en faveur de l’abolition du commerce transatlantique des esclaves apparaît au sein du Parlement britannique à la fin des années 1700. En 1793, le Haut-Canada, dirigé par le lieutenant-gouverneur John Graves Simcoe, un officier militaire loyaliste, est la première province de l’Empire à prendre le virage de l’abolition. En 1807, le Parlement britannique interdit la vente et l’achat d’esclaves et abolit ensuite l’esclavage dans tout l’Empire en 1833. Des milliers d’esclaves fuient les États-Unis. Ils suivent « l’étoile du Nord » et s’établissent au Canada grâce au « chemin de fer clandestin », un réseau chrétien antiesclavagiste.

Une économie en croissance

Les premières entreprises au Canada, formées sous les régimes français et britannique, se font concurrence pour la traite des fourrures. La Compagnie de la Baie d’Hudson, dont les employés sont français, britanniques et autochtones, en vient à dominer le commerce dans le Nord-Ouest, de Fort Garry (Winnipeg) et Fort Edmonton à Fort Langley (près de Vancouver) et Fort Victoria – des postes de traite devenus plus tard des villes.

Les premières institutions financières voient le jour à la fin du dix-huitième siècle et au début du dix-neuvième siècle. La Bourse de Montréal est créée en 1832. Pendant des siècles, l’économie du Canada repose essentiellement sur l’agriculture et l’exportation de ressources naturelles, comme la fourrure, le poisson et le bois de sciage, qui sont transportées par les routes, les lacs, les rivières, les fleuves et les canaux.

Photo décrite ci-dessous

 

(De gauche à droite)

Le lieutenant-colonel John Graves Simcoe est le premier lieutenant-gouverneur du Haut-Canada. Il fonde la ville de York (aujourd’hui Toronto). Grâce à John Simcoe, le Haut-Canada est la première colonie de l’Empire britannique à abolir l’esclavage

Mary Ann Shadd Cary est une militante au franc-parler du mouvement visant à abolir l’esclavage aux États-Unis. En 1853, elle devient la première éditrice au Canada, contribuant à fonder et à diriger The Provincial Freeman, un hebdomadaire dédié à la lutte contre l’esclavage, à la promotion de l’immigration noire au Canada et de la modération (incitant les gens à boire moins d’alcool), et au soutien du pouvoir britannique


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Photo décrite ci-dessous

Des miliciens canadiens
français ont aidé à
défendre le Canada pendant
la guerre de 1812

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The War of 1812: The Fight for Canada

Après la défaite de la flotte de Napoléon Bonaparte à la bataille de Trafalgar (1805), la Royal Navy domine sur la mer. L’Empire britannique, dont le Canada fait partie, résiste à Bonaparte qui cherche à dominer l’Europe. Cet affrontement amène les Britanniques à s’ingérer dans le commerce maritime des Américains, ce que ces derniers acceptent mal. Convaincus qu’il sera facile de s’emparer du Canada, les États-Unis lancent une invasion en juin 1812. Mais les Américains se trompent. Des volontaires canadiens et des membres des Premières Nations, dont des Shawnees dirigés par le chef Tecumseh, aident les soldats britanniques à défendre le Canada. En juillet, le major-général sir Isaac Brock s’empare de Detroit, mais il est tué lors d’une attaque américaine à Queenston Heights, près de Niagara Falls, attaque qui sera tout de même repoussée avec succès. En 1813, le lieutenant-colonel Charles de Salaberry et 460 soldats, pour la plupart des Canadiens français, refoulent 4 000 envahisseurs américains à Châteauguay, au sud de Montréal. En 1813, les Américains incendient la résidence du gouverneur général et les édifices du Parlement à York (aujourd’hui Toronto). En guise de représailles, en 1814, le major-général Robert Ross quitte la Nouvelle-Écosse à la tête d’une expédition qui se solde par l’incendie de la Maison-Blanche et d’autres édifices publics à Washington D.C. Ross meurt au combat peu après et est enterré à Halifax avec tous les honneurs militaires.

En 1814, la tentative de conquête du Canada par les Américains est un échec complet. Les Britanniques mettent en place un coûteux système de défense au Canada, notamment les citadelles de Halifax et de Québec, la cale sèche à Halifax et Fort Henry à Kingston, qui sont aujourd’hui des lieux historiques populaires. La frontière canado-américaine actuelle a été en partie tracée à la suite de la guerre de 1812, qui a permis de garantir que le Canada resterait indépendant des États-Unis.

Photo décrite ci-dessous

(De gauche à droite)
 
Le HMS Shannon, bâtiment de la Royal Navy, guide l’USS Chesapeake, qu’il a capturé, dans le port d’Halifax, en 1813. Il y a aussi des batailles navales sur les Grands Lacs
 
Le major-général sir Isaac Brock et le chef Tecumseh. Ensemble, les troupes britanniques, les
Premières nations et les volontaires canadiens repoussent une invasion américaine en 1812-1814

Photo décrite ci-dessous

(De gauche à droite)
 
Le duc de Wellington a envoyé quelques-uns de ses meilleurs soldats pour défendre le Canada en 1814. Il a ensuite décidé de terminer le canal Rideau à Bytown (Ottawa) dans le cadre de la mise en place d’un réseau de forts visant à empêcher les États-Unis d’envahir encore une fois le Canada. Wellington, qui a vaincu Napoléon en 1815, a donc joué un rôle direct dans la fondation de la capitale nationale

En 1813, Laura Secord, pionnière et mère de cinq enfants, a entrepris une marche dangereuse de 19 miles (30 km) afin d’avertir le lieutenant James FitzGibbon d’une attaque planifiée par les Américains. Sa bravoure a contribué à la victoire remportée à Beaver Dams. Son héroïsme est encore reconnu aujourd’hui

Les rébellions de 1837 et 1838

Durant les années 1830, les réformateurs du Haut-Canada et du Bas-Canada estiment que les progrès vers la démocratie véritable sont trop lents. Certains sont d’avis que le Canada devrait adopter les valeurs républicaines des Américains ou même essayer de se joindre aux États-Unis. Lorsque des rébellions armées se produisent en 1837 et 1838 aux environs de Montréal et à Toronto, les rebelles n’obtiennent pas l’appui de la population qu’il leur faudrait pour réussir. Ils sont défaits par les troupes britanniques et des volontaires canadiens. Plusieurs rebelles sont pendus ou envoyés en exil; certains de ces derniers reviendront plus tard au pays.

Lord Durham, un réformateur anglais dépêché pour faire rapport sur les rébellions, recommande de fusionner le Haut-Canada et le Bas-Canada et de les doter d’un gouvernement responsable. Cela signifie que les ministres de la Couronne doivent obtenir le soutien de la majorité des représentants élus pour gouverner. Suscitant la controverse, lord Durham ajoute que le moyen le plus rapide pour les Canadiens français de réaliser des progrès est de s’assimiler à la culture protestante anglophone. Cette recommandation illustre une incompréhension totale à l’égard des Canadiens français, qui cherchent à protéger l’identité distincte du Canada français.

Certains réformateurs, dont sir Étienne-Paschal Taché et sir George-Étienne Cartier, deviendront plus tard des Pères de la Confédération, de même qu’un ancien membre des troupes gouvernementales volontaires du Haut-Canada, sir John A. Macdonald.

Le gouvernement responsable

En 1840, le Haut-Canada et le Bas-Canada sont réunis pour former la Province du Canada. Des réformateurs comme sir Louis-Hippolyte La Fontaine et Robert Baldwin, de même que Joseph Howe en Nouvelle-Écosse, collaborent avec les gouverneurs britanniques à l’établissement d’un gouvernement responsable.

La première colonie de l’Amérique du Nord britannique à se doter d’un gouvernement pleinement responsable est la Nouvelle-Écosse, en 1847-1848. En 1848-1849, le gouverneur du Canada-Uni, lord Elgin, avec les encouragements de Londres, établit un gouvernement responsable.

Ce système est celui que nous avons aujourd’hui : si le gouvernement perd un vote de confiance à l’assemblée législative, il doit démissionner. La Fontaine, défenseur de la démocratie et des droits des francophones, devient le premier chef d’un gouvernement responsable des deux Canadas.

Photo décrite ci-dessous

 

Sir Louis-Hippolyte La Fontaine,
un défenseur des droits des
francophones, devient le
premier chef d’un
gouvernement responsable
(semblable à un premier
ministre) au Canada en 1849

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La confédération

De 1864 à 1867, les représentants de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et de la Province du Canada, avec l’appui des Britanniques, travaillent ensemble pour créer un nouveau pays. On appelle ces hommes les Pères de la Confédération. Ils instaurent deux ordres de gouvernement, soit le fédéral et le provincial. L’ancienne Province du Canada est séparée en deux nouvelles provinces : l’Ontario et le Québec, qui, ensemble, avec le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse, forment le nouveau pays appelé le Dominion (ou Puissance) du Canada. Chaque province élit sa propre assemblée législative et exerce son autorité sur des domaines tels que l’éducation et la santé.

L’Acte de l’Amérique du Nord britannique est adopté par le Parlement britannique en 1867. Le Dominion du Canada est officiellement créé le 1er juillet 1867. Jusqu’en 1982, le 1er juillet est célébré sous le nom de « Fête du Dominion » afin de commémorer le jour où le Canada est devenu un dominion doté d’un gouvernement autonome. Aujourd’hui, cette fête est officiellement connue sous le nom de « Fête du Canada ».

L’Acte de l’Amérique du Nord britannique est adopté par le Parlement britannique en 1867. Le Dominion du Canada est officiellement créé le 1er juillet 1867. Jusqu’en 1982, le 1er juillet est célébré sous le nom de « Fête du Dominion » afin de commémorer le jour où le Canada est devenu un dominion doté d’un gouvernement autonome. Aujourd’hui, cette fête est officiellement connue sous le nom de « Fête du Canada ».

Photo décrite ci-dessous

Les Pères de la Confédération créent le Dominion ou
« Puissance » du Canada le 1er juillet 1867, anniversaire
du pays que nous connaissons aujourd’hui
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Photo décrite ci-dessous


Billet d’un dollar du Dominion du Canada, de 1923, à
l’effigie du roi George V. Ce souverain établit en 1921
les couleurs officielles du Canada (rouge et blanc), qui
sont aujourd’hui les couleurs du drapeau canadien
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Dominion d’un océan à l’autre

C’est en 1864 que sir Leonard Tilley, représentant élu du Nouveau-Brunswick et l’un des Pères de la Confédération, suggère le terme Dominion du Canada. Il s’inspire du passage suivant du psaume 72 de la Bible : « Qu’il domine d’une mer à l’autre, et du Fleuve jusqu’au bout de la terre! » Ce passage incarne la vision de la création d’un pays puissant, uni, prospère et libre, s’étendant sur tout un continent. Ce titre est inscrit dans la Constitution et la désignation « dominion » qui signifie « puissance », utilisée pendant plus d’un siècle, fait toujours partie de notre patrimoine.

Élargissement du Dominion

1867 — Ontario, Québec, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick

1870 — Manitoba, Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.)

1871 — Colombie-Britannique

1873 — Île-du-Prince-Édouard

1880 — Transfert des îles de l’Arctique (aux T.N.-O.)

1898 — Territoire du Yukon

1905 — Alberta, Saskatchewan

1949 — Terre-Neuve et Labrador

1999 — Nunavut

Le saviez-vous? Dans les années 1920, certains estiment que les Antilles britanniques (les territoires britanniques dans la mer des Caraïbes) devraient être annexées au Canada. Cela n’a pas lieu, mais le Canada et les pays et territoires des Antilles membres du Commonwealth entretiennent aujourd’hui d’étroites relations.

Le premier premier ministre du Canada

En 1867, sir John Alexander Macdonald, un des Pères de la Confédération, devient le premier premier ministre du Canada. Né le 11 janvier 1815 en Écosse, il arrive dans le Haut-Canada pendant son enfance. Il pratique comme avocat à Kingston, en Ontario. C’est un homme politique brillant et un personnage coloré. Le Parlement a fait du 11 janvier la Journée sir John A. Macdonald. Son portrait figure sur les billets de dix dollars.

Sir George-Étienne Cartier est le principal architecte de la Confédération issu du Québec. Avocat spécialisé dans le domaine des chemins de fer, Montréalais, proche allié de Macdonald et Canadien français patriote, Cartier fait entrer le Québec dans la Confédération et aide à négocier l’entrée dans le Canada des Territoires du Nord-Ouest, du Manitoba et de la Colombie-Britannique.

Photo décrite ci-dessous

Sir John A. Macdonald,
premier premier ministre
du Dominion du Canada
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Contestation dans l’Ouest

Quand, en 1869, le Canada prend possession des vastes régions du Nord-Ouest transférées par la Compagnie de la Baie d’Hudson, les 12 000 Métis de la rivière Rouge ne sont pas consultés. En réaction, Louis Riel mène une révolte armée et s’empare de Fort Garry, la capitale territoriale. L’avenir du Canada est menacé. Comment le Dominion peut-il s’étendre d’un océan à l’autre s’il ne domine pas son territoire?

En 1870, Ottawa envoie des soldats pour reprendre Fort Garry. Riel s’enfuit aux États-Unis et le Canada crée une nouvelle province, le Manitoba. Riel est élu au Parlement, mais il n’occupera jamais son siège. Plus tard, les droits des Métis et des Indiens sont de nouveau menacés par l’accroissement de la colonisation vers l’Ouest et, en 1885, une deuxième révolte dans l’actuelle Saskatchewan mène au procès de Riel et à son exécution pour haute trahison, jugement auquel s’oppose fermement le Québec. Beaucoup voient en Riel un héros, un défenseur des droits des Métis et le père du Manitoba.

En 1873, après la première révolte des Métis, le premier ministre Macdonald crée la Police à cheval du Nord-Ouest (PCNO) afin de pacifier l’Ouest et de faciliter les négociations avec les Indiens. La PCNO fonde Fort Calgary, Fort MacLeod et d’autres centres qui sont aujourd’hui devenus des villes et des municipalités. Regina devient son quartier général. Aujourd’hui, la Gendarmerie royale du Canada (GRC ou « police montée ») est la force nationale de police et l’un des symboles les plus connus de notre pays. Certains des héros les plus colorés du Canada, comme le major-général sir Sam Steele, sont issus des rangs de la police montée.

Photo décrite ci-dessous

(De gauche à droite)
 
Fort Garry, 1863 : le drapeau de la Compagnie de la Baie d’Hudson a flotté au-dessus de l’Ouest canadien pendant 200 ans avant la Confédération
Sir Sam Steele : grand héros de la conquête de l’Ouest, membre de la Police à cheval du Nord-Ouest et soldat de la reine
La résistance des Métis : Gabriel Dumont est le plus grand des chefs militaires métis

Photo décrite ci-dessous

Des membres d’une équipe de train devant un train express du Canadien Pacifique en direction de
l’ouest, lors de la première traversée de la rivière Illecillewaet près de Glacier, en Colombie-Britannique, en 1886

Un chemin de fer d’un océan à l’autre

La Colombie-Britannique intègre le Canada en 1871 après avoir reçu d’Ottawa la promesse de la construction d’un chemin de fer jusqu’à la côte Ouest. Le 7 novembre 1885, ce puissant symbole d’unité est achevé lorsque Donald Smith (lord Strathcona), administrateur du Chemin de fer Canadien Pacifique (CFCP) natif de l’Écosse, pose le dernier crampon. Le projet est financé par des investisseurs américains et britanniques et construit par des travailleurs européens et chinois. Plus tard, les Chinois seront victimes de discrimination, faisant notamment l’objet d’une taxe d’entrée fondée sur la race. En 2006, le gouvernement du Canada a présenté ses excuses pour cette politique discriminatoire. Après des années de travail héroïque, les « rubans d’acier » du CFCP concrétisent un rêve national.

Photo décrite ci-dessous

Camp de travailleurs chinois
le long du CFCP, à Kamloops,
en Colombie-Britannique, en 1886
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La migration vers l’Ouest

L’économie du Canada se développe et s’industrialise durant le boom économique des années 1890 et du début du vingtième siècle. À cette époque, un million de Britanniques et un million d’Américains immigrent au Canada.

Sir Wilfrid Laurier est le premier Canadien français à devenir premier ministre depuis la Confédération et il encourage l’immigration vers l’Ouest. Son portrait figure sur les billets de cinq dollars. Grâce au chemin de fer, 170 000 Ukrainiens, 115 000 Polonais et des dizaines de milliers d’Allemands, de Français, de Norvégiens, de Suédois et d’autres immigrants s’établissent dans l’Ouest canadien avant 1914 et y développent un secteur agricole prospère.

La Première Guerre mondiale

Photo décrite ci-dessous

(De haut en bas)
 
Écusson de casquette de la Première Guerre mondiale représentant la feuille d’érable. Les soldats canadiens commencent à porter la feuille d’érable dans les années 1850
Le monument commémoratif de Vimy en France rend hommage à ceux qui ont servi et ont été tués à la bataille de la crête de Vimy le 9 avril 1917, la première victoire britannique de la Première Guerre mondiale
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La plupart des Canadiens sont fiers de faire partie de l’Empire britannique. Plus de 7 000 se portent volontaires pour participer à la guerre d’Afrique du Sud (1899-1902), communément appelée la guerre des Boers, où plus de 260 d’entre eux trouvent la mort. En 1900, des Canadiens combattent dans les batailles de Paardeberg (« montagne aux chevaux ») et de Lillefontein, des victoires qui renforcent la fierté nationale au Canada.

Quand l’Allemagne attaque la Belgique et la France en 1914 et que la Grande-Bretagne déclare la guerre, Ottawa constitue le Corps expéditionnaire canadien (devenu plus tard le Corps canadien). Plus de 600 000 Canadiens participent à la guerre – la plupart volontairement – sur une population totale de huit millions.

Sur le champ de bataille, les soldats canadiens se révèlent combatifs et audacieux. Le Canada prend part à la tragédie et au triomphe du front de l’Ouest. Le Corps canadien s’empare de la crête de Vimy en avril 1917, au prix de 10 000 morts et blessés, solidifiant ainsi la réputation de bravoure des Canadiens en tant que « troupes de choc de l’Empire britannique ». Un officier canadien a affirmé : « C’était tout le Canada de l’Atlantique au Pacifique qui passait. Pendant ces quelques minutes, j’ai assisté à la naissance d’un pays. » Le 9 avril est le Jour de la bataille de Vimy.

Malheureusement, de 1914 à 1920, Ottawa a interné plus de 8 000 anciens ressortissants austro-hongrois, principalement des Ukrainiens de sexe masculin, à titre de « ressortissants d’un pays ennemi », dans 24 camps de travail partout au pays, même si la Grande-Bretagne avait déconseillé au Canada de le faire.

En 1918, sous le commandement du général sir Arthur Currie, le plus grand soldat canadien, le Corps canadien progresse aux côtés des soldats français et britanniques durant les cent derniers jours du conflit. C’est alors qu’a lieu la bataille victorieuse d’Amiens, le 8 août 1918 – date que les Allemands ont baptisée « le jour noir de l’armée allemande » –, suivie de celles d’Arras, du Canal du Nord, de Cambrai et de Mons. Avec la capitulation de l’Allemagne et de l’Autriche, la guerre prend fin à l’Armistice, le 11 novembre 1918. Au total, 60 000 Canadiens ont été tués et 170 000, blessés. La guerre a renforcé à la fois la fierté nationale et la fierté impériale, surtout dans le Canada anglais.

Photo décrite ci-dessous

(De gauche à droite)
Sergent, régiment Fort Garry Horse, Corps expéditionnaire canadien, 1916
Sir Arthur Currie, officier de l’armée de réserve, devient le plus grand soldat canadien
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Les femmes obtiennent le droit de vote

Photo décrite ci-dessous

Plus de 3 000 infirmières, surnommées les « oiseaux bleus », font partie du Corps de santé royal canadien, 2 500 d’entre elles travaillent outre-mer
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Photo décrite ci-dessous

 

Agnes Macphail,
fermière et enseignante, est devenue la première députée en 1921
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À l’époque de la Confédération, le droit de vote est limité aux hommes blancs adultes et propriétaires, ce qui est courant dans la plupart des pays démocratiques de l’époque. Les efforts des femmes pour obtenir le droit de vote sont connus sous le nom de « mouvement des suffragettes ». La fondatrice de ce mouvement au Canada est la Dre Emily Stowe, première femme canadienne à pratiquer la médecine au Canada. En 1916, le Manitoba devient la première province à accorder le droit de vote aux femmes.

En 1917, grâce aux efforts mobilisateurs de femmes comme la Dre Stowe et d’autres suffragettes, le gouvernement fédéral de sir Robert Borden donne aux femmes le droit de vote aux élections fédérales – d’abord aux infirmières qui se trouvent au front, puis aux femmes ayant un lien de parenté avec des hommes en service militaire actif. En 1918, la plupart des citoyennes canadiennes d’au moins 21 ans ont le droit de voter aux élections fédérales. En 1921, Agnes Macphail, fermière et enseignante, devient la première députée. En raison du travail de Thérèse Casgrain et d’autres personnes, le Québec a accordé le droit de vote aux femmes en 1940.

Photo described below

(De gauche à droite)

Soldats canadiens célébrant le jour du Souvenir;
Coquelicot du jour du Souvenir;
Ancien combattant canadien

Chaque année, le 11 novembre, jour du Souvenir, les Canadiens se rappellent les sacrifices des anciens combattants et des braves qui sont morts au combat, et ce, dans toutes les guerres livrées jusqu’à aujourd’hui par le Canada. Les Canadiens portent le coquelicot rouge et observent un moment de silence à la 11e heure du 11e jour du 11e mois, pour honorer les sacrifices de plus d’un million de braves hommes et femmes qui ont servi le Canada, et des 110 000 qui ont donné leur vie. Le lieutenant-colonel John McCrae, médecin militaire canadien, a composé en 1915 le poème « In Flanders Fields », souvent récité le jour du Souvenir et dont voici l’adaptation française de Jean Pariseau, intitulée « Au champ d’honneur » :

Au champ d’honneur, les coquelicots
Sont parsemés de lot en lot
Auprès des croix; et dans l’espace
Les alouettes devenues lasses
Mêlent leurs chants au sifflement
Des obusiers.

Nous sommes morts
Nous qui songions la veille encor’
À nos parents, à nos amis,
C’est nous qui reposons ici
Au champ d’honneur.

À vous jeunes désabusés
À vous de porter l’oriflamme
Et de garder au fond de l’âme
Le goût de vivre en liberté.
Acceptez le défi, sinon
Les coquelicots se faneront
Au champ d’honneur.

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Des scouts avec une
couronne du jour
du Souvenir
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L’entre-deux-guerres

Après la Première Guerre mondiale, l’Empire britannique se transforme en une association libre d’États connue sous le nom de Commonwealth britannique des nations. Le Canada demeure aujourd’hui l’un des principaux membres du Commonwealth, avec d’autres États successeurs de l’Empire comme l’Inde, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, en plus de plusieurs pays d’Afrique et des Antilles.

On appelle les « Années folles » les années 1920, une période de grande prospérité économique et de faible chômage. Les Années folles se terminent toutefois par le krach boursier de 1929 et laissent place à la Grande Dépression, une décennie sombre durant laquelle le chômage atteint 27 pour 100 (en 1933) et de nombreuses entreprises sont anéanties. Les agriculteurs de l’Ouest canadien sont les plus durement touchés, en raison des prix faibles des grains et d’une terrible sécheresse.

On réclame de plus en plus du gouvernement qu’il crée un filet de sécurité sociale avec un salaire minimum, une semaine de travail normalisée et des programmes comme l’assurance-chômage. La Banque du Canada, une banque centrale chargée de gérer la masse monétaire et d’apporter la stabilité au système financier, est créée en 1934. L’immigration diminue et beaucoup de réfugiés sont refusés, y compris des Juifs essayant de fuir l’Allemagne nazie en 1939.

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Phil Edwards, un champion d’athlétisme canadien. Né en Guyane britannique (Guyana), il remporte des médailles de bronze pour le Canada aux Jeux olympiques de 1928, 1932 et 1936. Il obtient ensuite son diplôme de la faculté de médecine de l’Université McGill, occupe le rang de capitaine dans l’Armée canadienne pendant la Seconde Guerre mondiale et plus tard, à Montréal, devient médecin spécialiste des maladies tropicales
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Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Canadiens prennent la plage Juno
le 6 juin 1944 (jour J) au cours de l’invasion alliée en Normandie

L’invasion du jour J, le 6 juin 1944

Pour vaincre le nazisme et le fascisme, les Alliés envahissent le territoire européen occupé par les nazis. Les Canadiens participent à la libération de l’Italie en 1943-1944. Le 6 juin 1944, date connue sous le nom de « jour J », prenant part dans le Nord de la France à l’invasion épique de la Normandie, 15 000 soldats canadiens se lancent à l’assaut de la plage Juno et l’arrachent à l’armée allemande, une grande réalisation nationale représentée sur cette toile d’Orville Fisher. Ce jour-là, environ un soldat allié sur dix est canadien. L’Armée canadienne libère les Pays-Bas en 1944-1945 et c’est en partie grâce à elle que les Allemands sont forcés de se rendre le 8 mai 1945, mettant ainsi fin à six années de guerre en Europe.

La Seconde Guerre mondiale

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La Seconde Guerre mondiale débute en 1939, quand Adolf Hitler, le dictateur national-socialiste (nazi) de l’Allemagne, envahit la Pologne et conquiert une grande partie de l’Europe. Le Canada s’unit à ses alliés démocratiques pour combattre et vaincre cette tyrannie par la force des armes.

Plus d’un million de Canadiens et de Terre-Neuviens (Terre-Neuve est à l’époque une entité britannique distincte) participent à la Seconde Guerre mondiale, soit une proportion élevée de la population de 11,5 millions d’habitants, et de ce nombre, 44 000 sont tués.

Les Canadiens combattent bravement et subissent des pertes dans la défense infructueuse de Hong Kong (1941), attaquée par l’empire du Japon, et dans un raid raté contre les nazis à Dieppe, sur la côte française (1942).

L’Aviation royale du Canada participe à la bataille d’Angleterre et fournit bon nombre des membres d’équipage du Commonwealth pour les bombardiers et les chasseurs en Europe. Le Canada contribue plus que tout autre pays du Commonwealth à l’effort aérien des Alliés; en effet, plus de 130 000 membres d’équipage alliés sont formés au Canada dans le cadre du Programme d’entraînement aérien du Commonwealth britannique.

La Marine royale du Canada connaît son moment de gloire dans la bataille de l’Atlantique, alors qu’elle protège des convois de navires marchands contre les sous-marins allemands. La marine marchande du Canada aide à nourrir, à vêtir et à réapprovisionner la Grande-Bretagne. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Canada dispose de la troisième marine en importance au monde.

Durant la guerre du Pacifique, le Japon envahit les îles Aléoutiennes, attaque un phare sur l’île de Vancouver, lance des ballons piégés au-dessus de la Colombie-Britannique et des Prairies et maltraite gravement des prisonniers de guerre canadiens capturés à Hong Kong. Le Japon capitule le 14 août 1945, mettant ainsi fin à quatre années de guerre dans le Pacifique.

Malheureusement, compte tenu de l’état de guerre et sous la pression de l’opinion publique en Colombie-Britannique, le gouvernement fédéral déplace contre leur gré de nombreux Canadiens d’origine japonaise et procède à la vente de leurs biens sans les compenser, même si l’armée et la GRC soutiennent que ces personnes présentent peu de danger pour le pays. En 1988, le gouvernement du Canada a présenté ses excuses aux Canadiens d’origine japonaise pour les torts causés en temps de guerre et a indemnisé les victimes.

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