ARCHIVÉ – Sources de revenu et autonomie des immigrants âgés au Canada

II. Recherche antérieure

Les résultats exposés ici proviennent de la première partie d’une étude en voie d’être réalisée par la Division de la recherche et des statistiques stratégiques de Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) [note 2]. L’analyse précédente répartit le revenu annuel moyen en quatre éléments : le revenu du marché privé, le revenu du marché public, le revenu provenant d’un régime de retraite contributif, et le revenu tiré d’un régime de retraite non contributif. Le revenu du marché privé comprend les revenus d’emploi, les revenus tirés d’un travail indépendant, et les revenus de placement. Le revenu du marché public comprend les prestations d’assurance-emploi ou d’aide sociale. Le revenu tiré d’un régime de retraite contributif comprend les prestations du Régime de pensions du Canada (RPC) ou du Régime des rentes du Québec (RRQ), les régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER) ainsi que les prestations versées dans le cadre de régimes de retraite complémentaires. Le revenu tiré de régimes de retraite non contributifs comprend les prestations de la Sécurité de la vieillesse (SV), du Supplément de revenu garanti (SRG) et de l’Allocation. Quelques constatations intéressantes sont ressorties de cette étude antérieure.

Premièrement, on a établi l’existence d’une relation entre l’âge lors de l’admission et la dépendance des immigrants âgés à l’égard de certaines sources de revenus. Les aînés à long terme sont ceux qui dépendent le plus du revenu du marché, et cela pendant plus longtemps. Ils sont, de ce fait, moins nombreux à tirer un revenu exclusivement de régimes de retraite. Les aînés à court terme comptaient moins sur le revenu du marché, mais tout de même davantage que les aînés immédiats. Deuxièmement, on a établi l’existence d’une relation entre la catégorie d’immigrants et la provenance du revenu. Ainsi, les demandeurs principaux admis à titre de travailleurs qualifiés (ci-après les « demandeurs principaux qualifiés ») dépendent davantage des revenus du marché, alors que les parents et grands-parents comptent davantage sur les revenus de retraite. Troisièmement, comme dans le cas des sources de revenu, il semble exister une relation entre l’âge lors de l’admission et la composition des revenus. Les aînés à long terme tirent une plus forte proportion de leurs revenus du marché privé que les deux autres groupes de personnes âgées. Ceci est particulièrement vrai dans le cas des demandeurs principaux qualifiés de ce groupe. Même si les aînés à court terme ont obtenu du marché privé une part plus faible de leurs revenus, celle-ci reste supérieure à celle qu’en ont tiré les aînés immédiats. Enfin, il existe peut-être aussi une relation entre la composition des revenus et la catégorie d’immigrants. Si les aînés à court terme et les aînés immédiats comptent moins sur le revenu du marché, c’est peut-être en partie parce que ces groupes comptent davantage de parents et de grands-parents. Dans ces deux groupes, les parents et les grands-parents tirent une proportion beaucoup plus importante de leur revenu moyen de régimes de retraite non contributifs.

Pour réaliser la présente étude, il a fallu commencer par ventiler le revenu annuel entre les quatre éléments susmentionnés. Toutefois, comme les résultats de l’analyse précédente ont soulevé d’autres questions au sujet du revenu des immigrants âgés, les revenus de retraite et les revenus du marché seront ventilés entre dix types de revenus distincts dans le présent rapport. L’examen de la fréquence de ces différents types de revenus nous aidera à établir les sources de revenu dont dépendent le plus souvent les personnes âgées de chaque catégorie d’immigrants. Il mettra également en lumière la façon dont les immigrants des diverses catégories passent du revenu du marché au revenu de retraite, ainsi que les différences que présentent les diverses catégories d’immigrants pendant cette transition.

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2  Dempsey, C. (2004).

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