Points saillants
Les immigrants très récents : un aperçu
- Les immigrants très récents, c’est-à-dire les immigrants qui sont arrivés au pays le 1er janvier 1996 ou après cette date, vivant à Hamilton le 15 mai 2001, viennent de divers pays et dans nombre de cas, ils ont un diplôme universitaire. Le plus gros contingent, représentant 9 % des immigrants très récents, vient de la Yougoslavie. Les pourcentages d’immigrants très récents venant de la Chine, de l’Iraq et du Pakistan (6 % à 8 %) sont beaucoup plus élevés que chez les immigrants antérieurs. La population née en Pologne a chuté, passant de 14 % de la cohorte de 1986-1995 à 3 % de celle des immigrants très récents. Parmi les immigrants très récents, 26 % des femmes et 32 % des hommes détiennent un diplôme universitaire; ces pourcentages étaient de 18 % et de 23 % respectivement dans la cohorte antérieure des immigrants très récents (ceux admis entre 1991 et 1995) enregistrée dans le recensement de 1996. Ces pourcentages sont également beaucoup plus élevés que les 15 % de personnes nées au Canada qui détiennent un diplôme universitaire. La connaissance des langues officielles, les résultats obtenus sur le marché du travail et les revenus, comparés aux revenus des natifs du Canada, étaient assez semblables à ceux de 1991-1995 dans le recensement de 1996.
Immigrants et immigrants récents (partie A)
- En 2001, Hamilton comptait 51 100 immigrants récents, soit 2 % de l’ensemble des immigrants récents au Canada. Ces immigrants récents, qui ont été admis après 1985, constituaient le tiers des immigrants de Hamilton et 8 % de la population de la ville. Dans le présent document, « immigrants récents » désigne les immigrants qui sont devenus des résidents permanents ou qui ont été « admis » après 1985 et qui vivaient au Canada le 15 mai 2001, au moment du recensement de la population. Les immigrants très récents sont ceux qui se sont établis au pays après 1995.
- Quatre immigrants sur cinq admis entre 1986 et 1995 avaient obtenu la citoyenneté canadienne, en mai 2001.
Qui sont les immigrants récents (partie B)
- Les immigrants récents établis à Hamilton viennent de partout dans le monde, tout particulièrement de l’Asie et de l’Europe de l’Est. Au total, 9 % des immigrants très récents viennent de la Yougoslavie, principal pays source. La Chine vient au deuxième rang avec son nombre légèrement moindre d’immigrants récents. L’Inde, l’Iraq et le Pakistan sont également devenus des sources d’immigrants plus importantes pour Hamilton.
- Les statistiques rendues publiques par Citoyenneté et Immigration Canada indiquent qu’un peu plus du tiers des immigrants très récents à destination de Hamilton faisaient partie de la catégorie de la famille. Le nombre d’immigrants de la catégorie de l’immigration économique a bondi, passant de 34 % de l’ensemble des immigrants qu’il était à la fin des années 1980, à 44 %.
- Les immigrants très récents changent le paysage religieux de Hamilton car près du quart d’entre eux sont musulmans et, ensemble, les bouddhistes, hindous et sikhs forment un autre 10 % des immigrants très récents.
- Environ 45 % des immigrants récents sont âgés de 25 à 44 ans. Ce groupe représente 31 % des personnes nées au Canada qui vivent à Hamilton.
- Près de neuf personnes sur dix ayant immigré entre 1996 et 2001 ont déclaré pouvoir soutenir une conversation en anglais ou en français. Pour sept immigrants très récents sur dix, la langue la plus souvent parlée à la maison n’est ni le français ni l’anglais.
- Les diplômes universitaires sont beaucoup plus courants chez les immigrants très récents de Hamilton que chez les immigrants admis avant 1996 et les personnes nées au Canada.
Familles et ménages (partie C)
- Les immigrants récents sont plus susceptibles que les natifs du Canada de vivre avec des membres de leur parenté, et il est presque deux fois plus probable qu’ils vivent dans une famille élargie. Un seul nouvel immigrant sur dix âgé d’au moins 65 ans vit seul, comparativement à trois sur dix chez les natifs du Canada ayant le même âge.
- Les familles d’immigrants récents sont plus susceptibles que les familles natives du Canada d’avoir des enfants à la maison, surtout lorsque l’aîné de la famille a entre 45 et 64 ans. On compte moins de familles monoparentales parmi les immigrants récents que dans la population native du Canada.
- Les ménages qui comptent au moins un nouvel immigrant adulte représentent 9 % des ménages de Hamilton. Près de deux de ces ménages sur cinq comptent au moins un membre ayant immigré après 1995.
- Les ménages constitués d’immigrants récents sont beaucoup plus susceptibles que les ménages d’origine canadienne de regrouper des membres de la famille élargie, ou plus d’une famille. De plus, ils comptent souvent beaucoup plus de membres que ceux d’origine canadienne; près de la moitié de ces ménages comptent au moins quatre personnes comparativement au quart des ménages composés de personnes nées au Canada.
Participation à la vie économique (partie D)
- Plus l’arrivée des immigrants est récente, plus leur taux de chômage est élevé. En outre, le taux d’activité des immigrants très récents est inférieur à celui des cohortes antérieures et des personnes nées au Canada.
- De façon générale, plus les immigrants restent longtemps au Canada, plus ils ont tendance à rejoindre les personnes nées au Canada. Cette tendance s’observe chez tous les groupes d’âge et les deux sexes, et à tous les niveaux de scolarité. Les disparités entre les immigrants récents et les personnes nées au Canada sont généralement moindres chez les hommes que chez les femmes.
- Le manque de connaissance de l’anglais constitue un obstacle important à l’activité sur le marché du travail. Toutefois, ce facteur n’explique que dans une faible mesure la disparité dans les taux d’activité des immigrants très récents, car le manque de connaissance de l’anglais est rare.
- Dans l’ensemble, le taux d’activité était plus élevé, et le taux de chômage moins élevé en 2001 qu’en 1996. Les personnes nées au Canada de même que les immigrants, récents et antérieurs, ont affiché des gains, quel que soit leur âge et leur niveau de scolarisation.
- Comparativement aux natifs du Canada, les immigrants récents occupaient en général beaucoup plus souvent des emplois dans les industries de la transformation et un peu plus souvent dans les ventes et services, ainsi que dans le secteur de la santé et des sciences et ils étaient moins susceptibles de travailler dans l’administration, la gestion et les sciences sociales.
- Les immigrants récents occupent plus souvent que les personnes nées au Canada des emplois dans le secteur manufacturier, l’accueil et les autres services. Comparativement aux natifs du Canada, ils sont proportionnellement peu nombreux dans les industries de la construction et du transport, de même que dans le secteur public.
- Bien que les emplois des immigrants récents exigent un niveau de compétence relativement faible, la cohorte des immigrants très récents occupait des emplois plus spécialisés que celle recensée en 1996.
- En tenant compte des personnes ayant déclaré un revenu pour l’année 2000, les immigrants très récents ont gagné les trois cinquièmes de ce qu’ont gagné les natifs du Canada tandis que chez les personnes ayant immigré entre 1986 et 1995, cette proportion s’établissait aux trois quarts. Le pourcentage des personnes ayant un revenu d’emploi est plus faible chez les immigrants récents que chez les personnes nées au Canada.
- Le revenu moyen des personnes nées au Canada et des immigrants était de 10 % à 20 % plus élevé en 2000 qu’en 1995. Le revenu relatif des immigrants récents est resté stable.
- Les paiements de transfert gouvernementaux sont un élément du revenu des ménages des immigrants récents âgés de 25 à 64 ans. Ces paiements étaient deux fois plus importants dans le cas des ménages d’immigrants récents que dans celui des ménages d’origine canadienne.
- Une proportion de presque quatre immigrants très récents sur dix touche un faible revenu; cette proportion est deux fois plus élevée que dans le cas des natifs du Canada.
- À Hamilton, 18 % des ménages d’immigrants récents logent à l’étroit – c’est-à-dire dans un logement qui abrite une personne ou plus par pièce – contre 2 % des ménages d’origine canadienne. Un ménage sur trois composé exclusivement d’immigrants très récents loge à l’étroit.
- Trente pour cent des ménages d’immigrants récents consacrent plus de 30 % de leur revenu au logement, comparativement à 25 % des ménages d’origine canadienne.
- L’état des logements où vivent les immigrants récents est légèrement supérieur à celui des logements des personnes nées au Canada.
- Les ménages composés uniquement d’immigrants très récents sont rarement propriétaires de leur logement, mais un peu plus de la moitié des autres ménages d’immigrants récents sont propriétaires de leur logement, comparativement aux deux tiers des ménages d’origine canadienne.