Les immigrants récents des régions métropolitaines : Ottawa — un profil comparatif d’après le rencensement de 2001
Partie B : Qui sont les immigrants récents?
Origine, catégorie d’immigrants et religion
Un immigrant très récent sur cinq est né en Chine
| Pourcentage | |||
|---|---|---|---|
| Tous les immigrants | |||
| 1 | Royaume-Uni | 20 250 | 12 % |
| 2 | Chine, République populaire de | 12 870 | 8 % |
| 3 | Liban | 9 450 | 6 % |
| 4 | États-Unis | 7 280 | 4 % |
| 5 | Inde | 6 840 | 4 % |
| 6 | Italie | 6 700 | 4 % |
| 7 | Viet Nam | 5 520 | 3 % |
| 8 | Allemagne | 4 950 | 3 % |
| 9 | Pologne | 4 880 | 3 % |
| 10 | Somalie | 4 580 | 3 % |
| Dix principaux pays sources | 83 320 | 50 % | |
| Autres pays | 84 800 | 50 % | |
| Total | 168 120 | 100 % | |
| Admis avant 1986 | |||
| 1 | Royaume-Uni | 17 670 | 21 % |
| 2 | Italie | 6 440 | 8 % |
| 3 | États-Unis | 4 850 | 6 % |
| 4 | Allemagne | 4 200 | 5 % |
| 5 | Liban | 3 760 | 5 % |
| 6 | Inde | 3 290 | 4 % |
| 7 | Viet Nam | 3 030 | 4 % |
| 8 | Chine, République populaire de | 2 630 | 3 % |
| 9 | Pologne | 2 350 | 3 % |
| 10 | Pays-Bas | 2 340 | 3 % |
| Dix principaux pays sources | 50 560 | 62 % | |
| Autres pays | 31 630 | 38 % | |
| Total | 82 190 | 100 % | |
| Admis 1986-1995 | |||
| 1 | Liban | 4 900 | 10 % |
| 2 | Chine, République populaire de | 3 520 | 7 % |
| 3 | Somalie | 3 240 | 6 % |
| 4 | Pologne | 2 330 | 5 % |
| 5 | Viet Nam | 2 240 | 4 % |
| 6 | Philippines | 2 070 | 4 % |
| 7 | Inde | 2 010 | 4 % |
| 8 | Royaume-Uni | 1 610 | 3 % |
| 9 | Hong Kong | 1 530 | 3 % |
| 10 | Iran | 1 500 | 3 % |
| Dix principaux pays sources | 24 950 | 49 % | |
| Autres pays | 26 590 | 51 % | |
| Total | 51 540 | 100 % | |
| Admis 1996-2001 | |||
| 1 | Chine, République populaire de | 6 750 | 20 % |
| 2 | Inde | 1 540 | 4 % |
| 3 | Somalie | 1 260 | 4 % |
| 4 | Iran | 1 210 | 4 % |
| 5 | États-Unis | 1 060 | 3 % |
| 6 | Russie, Fédération de | 1 000 | 3 % |
| 7 | Royaume-Uni | 970 | 3 % |
| 8 | Yougoslavie | 880 | 3 % |
| 9 | Pakistan | 870 | 3 % |
| 10 | Bangladesh | 830 | 2 % |
| Dix principaux pays sources | 16 370 | 48 % | |
| Autres pays | 18 030 | 52 % | |
| Total | 34 400 | 100 % | |
Les immigrants d’Ottawa viennent de partout dans le monde et ont différents antécédents culturels et linguistiques. Au cours des dernières décennies, on a assisté à un changement important dans les pays où sont nés les immigrants. À titre d’exemple, en 2001, on comptait 34 400 résidents d’Ottawa qui avaient été admis au Canada entre 1996 et 2001. Le pays de naissance du plus grand nombre de ces immigrants était la Chine avec une proportion de 20 %. Le deuxième groupe en importance était celui des personnes nées en Inde. Leur nombre équivalait à moins du quart de celui des Chinois. Les dix principaux pays de naissance d’où venaient 48 % de ces immigrants très récents et représentant quatre continents différents étaient la Chine, l’Inde, la Somalie, l’Iran, les États-Unis, la Fédération de Russie, le Royaume-Uni, la Yougoslavie, le Pakistan et le Bangladesh.
Les principaux pays de naissance des immigrants antérieurs d’Ottawa – ceux qui sont arrivés au Canada avant 1986 – étaient le Royaume-Uni et l’Italie, pays de naissance de 29 % des immigrants de ce groupe.
En règle générale, les origines de la population d’immigrants d’Ottawa varient en fonction de la période d’immigration. Les personnes nées en Europe représentent la plus importante proportion des immigrants arrivés au cours des années 1950, 1960 et, à un moindre degré, des années 1970, et les personnes nées en Asie représentent la plus importante proportion des immigrants arrivés au cours des années 1980 et 1990.
La destination préférée de certains immigrants récents
Remarque : Le tableau B-2 énumère tous les pays où sont nés au moins 10 000 immigrants récents vivant au Canada en 2001 et dont la proportion résidant à Ottawa est égale ou supérieure à 1 %.
Au Canada, 3,1 % de tous les immigrants et 3,4 % des immigrants récents vivent à Ottawa. Pour certains groupes d’immigrants, Ottawa est une destination de premier choix. à titre d’exemple, des 18 200 personnes nées en Somalie qui ont immigré après 1985 et qui vivaient au Canada en 2001, 4 500, soit environ le quart, vivaient à Ottawa. Ottawa est également le lieu de résidence d’une importante proportion d’immigrants récents originaires du Liban, de l’éthiopie et d’Haïti. Des 74 000 immigrants récents au Canada qui sont nés aux états-Unis, une proportion relativement faible d’entre eux (3,3 %) vivaient à Ottawa en 2001. Toutefois, cette proportion dépasse la part d’Ottawa de la population nationale totale constituée de personnes nées au Canada (2,6 %).
Proportion élevée d’immigrants économiques parmi les immigrants admis très récemment
Les statistiques publiées par Citoyenneté et Immigration Canada montrent que le nombre d’immigrants ayant indiqué qu’Ottawa était leur destination lorsqu’ils ont été admis au Canada a augmenté de 12 100 entre la deuxième moitié des années 1980 et la première moitié des années 1990 et qu’il a diminué de 4 600 durant la deuxième moitié des années 1990. La diminution touchait surtout les catégories de la famille et des réfugiés alors que le nombre d’immigrants de la catégorie économique a augmenté. La moitié des immigrants très récents dont la destination était Ottawa ont été admis dans la catégorie des immigrants de la catégorie économique.
Source : Citoyenneté et Immigration Canada, Faits et chiffres 2002 (base de données).
Remarque : Dans le recensement de 2001, on n’interrogeait pas les immigrants au sujet des catégories d’immigration dans lesquelles ils avaient été admis au pays. Cette information, qui figure dans le tableau B-3, concerne le moment de l’admission et a été tirée des dossiers de Citoyenneté et Immigration Canada. Les catégories d’immigration sont décrites dans le glossaire.
Dans la catégorie de la famille, le nombre d’époux parrainés a peu varié au cours des trois périodes de cinq ans et, durant la plus récente période allant de 1996 à 2000, ces personnes ont constitué plus de la moitié des immigrants admis dans cette catégorie. Le nombre de parents autres que les époux, soit les parents et les grands-parents, les fils et les filles, et les fiancé(e)s, a diminué de façon marquée, passant d’environ 8 400 entre 1991 et 1995 à 3 600 entre 1996 et 2000.
En ce qui concerne les réfugiés, le nombre de réfugiés pris en charge par le gouvernement et de réfugiés parrainés par des organismes du secteur privé a diminué. Six mille réfugiés pris en charge par le gouvernement avaient choisi Ottawa comme destination lorsqu’ils ont été admis entre 1986 et 1995, alors que ce nombre est passé à 2 100 au cours des cinq années suivantes. Seulement 400 réfugiés parrainés par des organismes du secteur privé ont été admis au cours de la deuxième moitié des années 1990, à peine le cinquième du nombre de réfugiés de cette catégorie admis au cours de la deuxième moitié des années 1980.
Les travailleurs qualifiés et leurs personnes à charge se sont appropriés la part du lion dans la catégorie économique et le nombre de ces arrivants récents à destination d’Ottawa a augmenté de façon constante au cours de la période de 15 ans qui s’est écoulée entre 1986 et 2000.
Plus du quart des immigrants très récents sont des musulmans
Bien que les catholiques, les protestants et les autres chrétiens regroupés ensemble forment le plus important groupe d’appartenance religieuse parmi les immigrants très récents, la proportion formée par les musulmans et les personnes n’ayant rapporté aucun affiliation religieuse est presque aussi élevée. Les personnes qui pratiquent les religions bouddhiste, hindoue et sikhe constituent une petite proportion des immigrants très récents. Parmi les personnes nées au Canada, ces trois religions ne comptent pratiquement pas d’adhérents.
Remarque: Les religions sont présentées selon leur part de la population du Canada, en ordre décroissant, et les religions chrétiennes sont regroupées.
Les catholiques représentent la moitié de la population née au Canada et il s’agit du groupe religieux le plus important parmi les immigrants, sauf dans le cas des immigrants très récents. Trois personnes sur dix nées au Canada sont protestantes, et parmi les plus grandes églises protestantes, c’est l’église Unie qui compte le plus grand nombre de fidèles avec 9 % de la population. Seulement 1 % des immigrants récents sont des fidèles de l’église Unie.
Âge et sexe
La moitié des immigrants très récents sont des adultes en âge de travailler (25 à 44 ans)
La répartition par âge de la population des immigrants très récents (ceux qui ont été admis entre 1996 et 2001) diffère nettement de celle des personnes nées au Canada en ceci qu’elle présente une proportion plus importante de personnes âgées de 25 à 44 ans et un nombre proportionnellement plus faible d’adultes âgés de 45 ans et plus. En 2001, un peu plus de la moitié de la population d’immigrants très récents vivant à Ottawa était âgée de 25 à 44 ans, comparativement à 30 % de la population née au Canada. Les adultes âgés de 45 à 64 ans représentaient 10 % de la population d’immigrants très récents par rapport à 22 % pour les personnes nées au Canada, alors que les immigrants âgés de 65 ans et plus constituaient seulement 3 % de la population d’immigrants très récents comparativement à 9 % pour le même groupe d’âge chez les personnes nées au Canada. Les enfants âgés de moins de 15 ans représentaient un peu plus du cinquième de la population d’immigrants très récents et de la population de personnes nées au Canada vivant à Ottawa.
Ces écarts en ce qui a trait à la structure par âge sont attribuables dans une certaine mesure à la façon dont on définit les immigrants et les personnes nées au Canada. La population d’immigrants vieillit, tout comme la population d’origine canadienne, mais elle ne se renouvelle pas de la même façon, étant donné que les enfants nés au Canada de parents immigrants ne sont pas considérés comme des immigrants. Ainsi, on ne compte, parmi les immigrants admis avant 1986, aucune personne âgée de moins de 15 ans. De plus, les groupes d’âge les plus vieux sont surreprésentés chez ces immigrants antérieurs. Dans le même ordre d’idées, la proportion d’enfants faisant partie de la population d’origine canadienne est importante parce qu’elle comprend les enfants nés de parents immigrants.
La structure par âge des immigrants très récents ressemble beaucoup à l’âge à l’arrivée. Les immigrants ont tendance à venir au pays pendant leurs années d’activité maximale. C’était le cas des immigrants qui ont été admis il y a plus de 30 ans, et ce l’est toujours aujourd’hui. Il n’est donc pas étonnant qu’une forte proportion des immigrants très récents fasse partie du groupe d’âge des 25 à 44 ans.
Bon nombre des caractéristiques et des circonstances décrites dans ce profil varient en fonction de l’âge. Les différences entre les immigrants ou les groupes d’immigrants et les personnes nées au Canada sont, du moins en partie, un reflet des différences observées dans la structure par âge.
Figure B-1 : Immigrants selon la période d’immigration et personnes nées au Canada – selon l’âge et le sexe, région métropolitaine de recensement d’Ottawa, 2001 (nombre et répartition en pourcentage)
Plus de femmes que d’hommes
À Ottawa, la proportion de femmes dans la population des immigrants récents est la même que celle de la population d’origine canadienne. Toutefois, cette proportion varie considérablement en fonction du pays de naissance des immigrants récents. Plus de 62 % des immigrants récents venant du Japon, de la Slovaquie et des Philippines sont des femmes.
On trouve 2 500 femmes de plus que d’hommes parmi les 85 900 immigrants récents à Ottawa. L’effectif des femmes est particulièrement élevé chez les immigrants récents venus des Philippines (670 femmes de plus que d’hommes, sur 2 850 immigrants récents) et du Japon (130 femmes de plus que d’hommes, sur 280 immigrants récents).
Comme la longévité moyenne des femmes est supérieure à celle des hommes, celles-ci forment une part importante du groupe des personnes âgées de 65 ans et plus. Mais la proportion plus élevée de femmes chez les immigrants récents n’est pas attribuable à l’âge. À titre d’exemple, plus des deux tiers des immigrants récents âgés de 25 à 64 ans et originaires des Philippines sont des femmes. Certaines d’entre elles ont obtenu le statut de résidente permanente après avoir travaillé comme aides familiaux résidants.
À l’autre extrémité de la répartition hommes-femmes figurent l’Iran, le Salvador et l’Égypte. Plus de 55 % des immigrants récents de ces pays sont des hommes. Parmi les 1 050 immigrants récents venant de l’Égypte, on dénombre 200 hommes de plus que de femmes, et parmi les 2 710 immigrants récents venant de l’Iran, on compte 260 hommes de plus que de femmes.
La proportion d’hommes et de femmes, selon le pays d’origine, n’a pas beaucoup changé depuis 1996.
Langue et scolarité
Plus de neuf immigrants très récents sur dix parlent l’anglais ou le français
La vaste majorité des immigrants d’Ottawa âgés de 15 ans et plus déclarent pouvoir soutenir une conversation dans au moins une des deux langues officielles du Canada. Même chez les immigrants très récents, c’est-à-dire ceux qui ont été admis entre 1996 et 2001, plus de neuf sur dix (95 % d’hommes et 91 % de femmes) ont déclaré, en mai 2001, pouvoir s’exprimer dans l’une des deux langues officielles. Moins d’un immigrant très récent sur dix ne pouvait parler aucune langue officielle. La connaissance des langues officielles était plus répandue chez les personnes ayant immigré au cours des périodes antérieures : 94 % des personnes admises entre 1986 et 1995 et 97 % des personnes qui ont immigré avant 1986 ont indiqué pouvoir s’exprimer dans une langue officielle.
Parmi les immigrants très récents, les femmes sont moins susceptibles que les hommes d’être en mesure d’entretenir une conversation en anglais ou en français. À titre d’exemple, parmi les femmes vivant à Ottawa et qui ont immigré entre 1996 et 2001, 9 % ne pouvaient parler ni l’anglais, ni le français. Chez les hommes admis durant cette même période, la proportion était de 5 %.
La proportion des immigrants d’Ottawa qui sont en mesure de soutenir une conversation en anglais ou en français décroît avec l’âge. Presque tous les immigrants âgés de moins de 45 ans admis entre 1996 et 2001 peuvent parler une langue officielle, l’écart entre les femmes et les hommes étant à cet égard négligeable. Cependant, on note une nette baisse du pourcentage des immigrants âgés de 45 à 64 ans qui peuvent parler l’anglais ou le français, cette baisse étant plus marquée chez les femmes que chez les hommes de ce groupe d’âge. Tant chez les hommes que chez les femmes, les personnes âgées de 65 ans et plus sont les moins nombreuses à pouvoir soutenir une conversation en anglais ou en français.
La capacité d’entretenir une conversation dans l’une des deux langues officielles (ou dans les deux langues) s’est améliorée au sein de la cohorte des immigrants très récents : en 2001, 3 % plus d’hommes et 3 % plus de femmes avaient cette capacité comparativement à la même cohorte (ceux qui avaient été admis durant les cinq années précédant le recensement) en 1996. Cela peut s’expliquer par le fait que les pays d’origine ont changé, qu’un plus grand nombre d’immigrants ont été admis dans la catégorie économique et que, peut-être, les immigrants réalisent davantage, avant et après leur arrivée, qu’ils doivent parler l’une ou l’autre des langues du Canada.
Environ trois quarts des immigrants très récents d’Ottawa parlent l’anglais, et un immigrant très récent sur sept parle l’anglais et le français. Seule une faible proportion a déclaré ne connaître que le français.
Les immigrants vivant à Ottawa parlent principalement l’anglais, peu importe le moment où ils ont été admis au Canada. Seule une très petite proportion parle le français et non l’anglais et, à cet égard, ces immigrants ressemblent beaucoup à la population d’Ottawa formée par des personnes nées au Canada. La proportion d’immigrants qui maîtrisent les deux langues est plus importante chez les immigrants antérieurs que chez les immigrants admis plus récemment.
Deux immigrants très récents sur trois parlent une langue étrangère à la maison
La majorité des immigrants récents d’Ottawa parlent le plus souvent à la maison une langue autre que l’anglais ou le français. Deux immigrants sur trois admis entre 1996 et 2001 parlent le plus souvent une langue étrangère à la maison.
L’utilisation d’une langue étrangère est également très répandue au sein des autres cohortes d’immigrants. Plus de la moitié des personnes ayant immigré entre 1986 et 1995 et près du quart de celles qui ont immigré avant 1986 parlent le plus souvent une langue étrangère à la maison.
Figure B-2 : Immigrants selon la période d’immigration et personnes nées au Canada – âgés de 15 ans et plus – utilisation d’une langue étrangère à la maison, région métropolitaine de recensement d’Ottawa, 2001 (pourcentage)
L’utilisation de langues étrangères à la maison était un peu plus répandue en 2001 qu’en 1996, pour une certaine durée de séjour au Canada. Chez les immigrants très récents en 1996, 65 % avaient déclaré parler une langue étrangère à la maison. Parmi ceux qui vivaient au Canada depuis 5 à 15 ans, 53 % utilisaient couramment une langue étrangère en 2001, comparativement à 48 % en 1996.
Niveau de scolarité très élevé chez les immigrants très récents
La proportion de personnes possédant uniquement un niveau de scolarité minimal est trois fois plus élevée chez les immigrants que chez les personnes nées au Canada. Ces dernières sont plus susceptibles que les immigrants d’avoir fait des études secondaires, de détenir un diplôme d’études secondaires ou collégiales, ou de détenir un diplôme décerné par une école de métiers. Toutefois, les immigrants sont proportionnellement plus nombreux à détenir un diplôme d’études universitaires que les personnes nées au Canada. En particulier, les immigrants très récents comptent un grand nombre de diplômés universitaires. Cette proportion élevée est très probablement attribuable à la politique de sélection des immigrants qui accorde une grande importance à la scolarité pour les immigrants de la catégorie économique.
Lorsque l’on compare les niveaux de scolarité en fonction des groupes d’âge, la jeune génération affiche un niveau de scolarité beaucoup plus élevé que les personnes plus âgées, qu’elles soient nées au Canada ou ailleurs. Sept personnes sur dix nées au Canada et âgées de moins de 45 ans possèdent un diplôme d’études postsecondaires comparativement à 45 % des hommes et 31 % des femmes du groupe d’âge des 65 ans et plus. On observe un écart similaire dans le niveau de scolarisation chez les immigrants.
Quatre-vingt-six pour cent des hommes âgés de 25 à 44 ans ayant immigré entre 1996 et 2001 sont titulaires d’un diplôme ou d’un grade d’études postsecondaires, comparativement à 68 % des hommes nés au Canada. Huit immigrantes très récentes sur dix du même groupe d’âge sont titulaires d’un diplôme ou d’un grade d’études postsecondaires, surpassant également leurs contemporaines nées au Canada. Les proportions en ce qui a trait aux diplômes ou grades d’études postsecondaires sont semblables pour les autres groupes d’âge. En 1996, les immigrants admis au cours des cinq années ayant précédé le recensement n’avaient pas un niveau de scolarité aussi élevé que les immigrants très récents en 2001.
Les immigrants récents viennent grossir les rangs des scientifiques et des spécialistes du génie d’Ottawa
Sur dix hommes ayant immigré après 1985 et détenant un grade ou un diplôme d’études postsecondaires, sept se sont spécialisés dans les sciences physiques, le génie ou les métiers. Cette proportion est de cinq sur dix chez les hommes nés au Canada. Chez les femmes titulaires d’un diplôme ou d’un grade d’études postsecondaires, presque quatre immigrantes récentes sur dix ont fait des études en sciences physiques ou en technologie, comparativement à un peu plus d’une femme sur dix née au Canada et possédant un niveau de scolarité semblable.
Par contre, les immigrants récents sont moins nombreux que les personnes nées au Canada à avoir étudié les sciences sociales, l’enseignement et les arts (lorsque l’on considère ces trois domaines comme un seul groupe), et le commerce, la gestion et l’administration des affaires (lorsque l’on considère ces trois autres domaines comme un seul groupe). Près de la moitié des femmes nées au Canada sont titulaires d’un diplôme ou d’un grade en sciences sociales, en enseignement ou en art, comparativement au tiers des immigrantes très récentes. En ce qui concerne les hommes, la proportion de ceux qui détiennent un diplôme ou un grade en sciences sociales, en enseignement ou en art est deux fois plus élevée chez les hommes nés au Canada que chez les immigrants très récents. Les différentes cohortes d’immigrants et les personnes nées au Canada se ressemblent beaucoup en ce qui a trait aux proportions d’individus s’étant spécialisés dans une profession de la santé et dans les technologies connexes.
Les immigrants récents plus souvent aux études
Les immigrants très récents sont plutôt susceptibles de fréquenter un établissement scolaire. La fréquentation d’un établissement scolaire est au moins deux fois plus élevée chez ce groupe que chez les personnes nées au Canada pour les 25 à 44 ans et les 45 à 64 ans, et cette proportion est également assez élevée chez les personnes qui ont reçu le droit d’établissement entre 1986 et 1995.
La fréquentation scolaire est bien entendu beaucoup plus répandue dans le groupe d’âge des plus jeunes, soit les personnes de 15 à 24 ans, que chez les personnes plus âgées. Ici aussi, la proportion des hommes et des femmes ayant immigré très récemment qui fréquentent un établissement scolaire est plus élevée que celle des personnes nées au Canada. En règle générale, les taux de fréquentation scolaire pour toutes les cohortes d’immigrants étaient semblables à ceux qui ont été relevés lors du recensement de 1996.
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