Les immigrants récents des régions métropolitaines : Ottawa — un profil comparatif d’après le rencensement de 2001
Partie E : Revenu
Sources et niveau de revenu
Les sources de revenu diffèrent selon le temps passé au Canada
Sept femmes nées au Canada sur dix et huit hommes nés au Canada sur dix ont touché un revenu d’emploi en 2000. Une plus forte proportion de personnes nées au Canada que d’immigrants a touché un revenu d’emploi. La proportion d’immigrants récents ayant un revenu d’emploi s’approchait de celle des hommes nés au Canada, tandis que la proportion d’immigrantes récentes ayant un revenu d’emploi était beaucoup plus faible que celle des femmes nées au Canada.
Remarque : Les revenus présentés sont ceux de l’année 2000. Dans tous les tableaux de la partie E, les immigrants et les immigrants très récents ne représentent que les personnes admises avant 2000 et qui auraient pu avoir un revenu pour toute l’année 2000. Une personne peut tirer un revenu de l’une ou l’autre de ces sources, ou des trois. Pour une définition des trois sources de revenu, voir le glossaire.
En 2002, la proportion de personnes ayant eu un revenu d’emploi était supérieure à celle de 1995, sauf chez les cohortes d’immigrants antérieures. La plus forte hausse a été observée chez les immigrants très récents, 13 % de plus qu’en 1995 ayant indiqué avoir touché un revenu d’emploi.
Les immigrants très récents sont beaucoup plus susceptibles de ne pas avoir de revenu que les personnes nées au Canada et les immigrants antérieurs. Ces derniers, admis avant 1986, sont moins susceptibles de ne pas avoir de revenu que les personnes nées au Canada. Si l’on compare les données à celles de 1995, la proportion des immigrantes très récentes ne touchant aucun revenu était inférieure de 10 % en 2000. Les autres groupes d’immigrants ont enregistré des baisses plus subtiles cette même année, de l’ordre de 1 à 5 %.
Les immigrants récents sont beaucoup moins susceptibles de tirer d’autres revenus d’une source privée (par exemple, des revenus de placements ou des prestations versées dans le cadre de régimes de retraite) que les personnes nées au Canada et les immigrants antérieurs. La proportion d’immigrants très récents touchant un revenu de source privée a augmenté de 6 % par rapport à 1995.
Le fait de tirer un revenu des transferts gouvernementaux est beaucoup plus répandu chez les immigrants que chez les personnes nées au Canada. La proportion élevée d’immigrants antérieurs touchant des transferts gouvernementaux est attribuable au fait que ce groupe compte un grand nombre de personnes âgées, qui reçoivent généralement des prestations de la Sécurité de la vieillesse ainsi que des prestations versées dans le cadre du Régime de pensions du Canada ou du Régime de rentes du Québec. Depuis 1995, la situation s’est renversée entre les hommes et les femmes. Ces dernières ont touché beaucoup plus de transferts que les hommes, car en 2000, on a versé les prestations fiscales pour enfant aux mères.
Les immigrants qui vivent au Canada depuis plus longtemps disposent d’un revenu moyen plus élevé
Si l’on ne considère que les personnes qui ont déclaré un revenu pour l’année 2000, on constate que les immigrants admis entre 1996 et 1999 touchaient un revenu moyen s’élevant à 70 % de celui des personnes nées au Canada, et que les immigrants admis entre 1986 et 1995 touchaient un revenu moyen s’élevant à 74 %. Le revenu moyen des femmes qui ont immigré au Canada après 1995 n’atteignait que 62 % de celui des femmes nées au Canada. Par ailleurs, les immigrants, hommes ou femmes, admis au pays avant 1986, avaient un revenu moyen plus élevé que les personnes nées au Canada.
Depuis 1995, le revenu moyen de la population active d’Ottawa s’est élevé du tiers. Toutefois, on a observé une hausse beaucoup plus importante chez les immigrants très récents. Le revenu des hommes de ce groupe a presque doublé depuis 1995, et celui des femmes a augmenté de plus de 50 %.
Le revenu moyen des femmes nées au Canada se situe aux deux tiers de celui des hommes, et le revenu moyen des immigrantes se situe approximativement à 59 % de celui des immigrants.
Les revenus tirés d’un emploi constituent la majeure partie du revenu de tous les groupes et comptent pour une plus grande part du revenu des immigrants récents que du revenu des personnes nées au Canada. La part du revenu total tirée des autres revenus de source privée est beaucoup plus faible chez les immigrants récents, tandis que les transferts gouvernementaux comptent pour une plus grande part du revenu des immigrantes que de celui des femmes nées au Canada.
La part de revenu tiré d’un emploi a augmenté depuis 1995 chez tous les groupes, sauf chez les cohortes d’immigrants antérieurs. Les immigrants très récents ont affiché la plus forte hausse dans ce domaine, soit environ 14 %.
Nota : Les revenus indiqués se rapportent à l’année 2000. Dans tous les tableaux de la partie E, les chiffres indiqués pour les immigrants et les immigrants très récents tiennent seulement compte des immigrants qui sont arrivés avant l’an 2000 et qui auraient pu obtenir des revenus pendant l’année entière.
Le revenu des immigrants récents qui travaillent principalement à temps plein est inférieur à la moyenne
Les salaires et traitements des immigrants récents ayant principalement travaillé à temps plein en 2000 sont bien inférieurs à la moyenne enregistrée pour Ottawa. Par opposition, les immigrants antérieurs ont touché des salaires et des traitements moyens plus élevés que la moyenne enregistrée pour Ottawa et pour les personnes nées au Canada.
Remarque : Les revenus présentés sont ceux de l’année 2000. Dans tous les tableaux de la partie E, les immigrants et les immigrants très récents ne représentent que les personnes admises avant 2000 et qui auraient pu avoir un revenu pour toute l’année 2000.
Le niveau relatif des salaires et des traitements des immigrants très récents résidant à Ottawa, situé à 80 % de la moyenne, est plutôt élevé comparé à celui des immigrants très récents d’autres villes. Cette donnée a affiché une hausse de 21 points par rapport à 1995.
Les transferts gouvernementaux forment une part plus importante du revenu des ménages, sauf chez les personnes âgées
En 2000, une grande majorité des ménages ont reçu des transferts gouvernementaux. Les ménages d’immigrants récents étaient plus susceptibles de recevoir des prestations que les autres ménages. En moyenne, les transferts aux ménages d’immigrants récents étaient semblables, pour ce qui est du montant, à ceux versés aux autres ménages, mais représentaient une part un peu plus élevée de leur revenu.
Le montant des transferts varie considérablement selon l’âge de la personne la plus âgée dans le ménage. C’est ce qui explique les différences entre les ménages d’immigrants récents, d’immigrants antérieurs et de personnes nées au Canada. Les ménages composés d’immigrants récents très jeunes touchent des montants inférieurs à ceux des ménages d’immigrants antérieurs et des ménages de personnes nées au Canada. En ce qui a trait aux ménages composés de personnes de 25 à 44 ans et de personnes de 45 à 64 ans, les ménages d’immigrants récents des deux catégories étaient également plus susceptibles de toucher des transferts gouvernementaux que les ménages d’immigrants antérieurs et les ménages de personnes nées au Canada. Le montant des transferts versés était également supérieur pour ce groupe.
Les transferts versés aux ménages ne comptant aucune personne âgée sont en général des prestations d’assurance-emploi, des indemnisations versées aux accidentés du travail, de l’aide sociale, de l’aide aux étudiants ou des prestations d’autres programmes. Les crédits d’impôt comme la prestation fiscale pour enfants du Canada, les crédits pour TPS et les crédits d’impôt du gouvernement provincial font partie de ces transferts. On peut attribuer au nombre moyen d’enfants plus élevé et à la différence dans le taux d’activité et de chômage – facteurs déjà abordés dans la partie D – l’incidence et le montant plus élevés des transferts versés aux ménages d’immigrants récents composés de personnes âgées de 25 à 64 ans, par rapport à celui des ménages d’immigrants antérieurs et de personnes nées au Canada. Le fait que les transferts gouvernementaux occupent une place plus importante dans le revenu des ménages d’immigrants récents que dans celui des ménages de personnes nées au Canada et d’immigrants antérieurs traduit bien le fait qu’ils disposent d’un faible revenu.
Remarque : Les revenus présentés sont ceux de l’année 2000. Dans tous les tableaux de la partie E, les immigrants et les immigrants très récents ne représentent que les personnes admises avant 2000 et qui auraient pu avoir un revenu pour toute l’année 2000.
Presque tous les ménages comptant des personnes de 65 ans et plus ont reçu des transferts gouvernementaux (prestations de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti, du Régime de pensions du Canada ou du Régime des rentes du Québec). Les ménages d’immigrants récents comptant des personnes âgées admises entre 1986 et 1995 ont touché en moyenne sensiblement le même montant en transferts que les ménages d’immigrants antérieurs et les ménages formés de personnes nées au Canada. Toutefois, les ménages d’immigrants admis au pays très récemment ont touché un montant moindre. Ceux-ci ne sont pas admissibles à la Sécurité de la vieillesse et n’ont pas accumulé suffisamment de prestations dans le cadre du Régime de pensions du Canada ou du Régime des rentes du Québec.
La répartition du revenu
Le revenu personnel surpasse la parité après un plus long séjour au pays
Chez les immigrants très récents, la moitié des femmes et presque un tiers des hommes n’ont déclaré aucun revenu ou un revenu inférieur à 10 000 $, en 2000. La proportion de personnes n’ayant déclaré aucun revenu est beaucoup plus élevée chez les immigrants récents que chez les personnes nées au Canada.
Les immigrants récents sont sous-représentés en haut de l’échelle du revenu. La proportion d’immigrants récents touchant un revenu de 50 000 $ et plus atteint à peine la moitié de celle des femmes nées au Canada et les deux tiers de celle des hommes nés au Canada.
Sans revenu |
1 $ à 9 999 $ |
10 000 $ à 29 999 $ |
30 000 $ à 49 999 $ |
50 000 $ et plus |
Total | Revenu moyen | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Femmes | |||||||
Nées au Canada | 4 % | 21 % | 32 % | 24 % | 19 % | 100 % | 29 970 $ |
Immigrantes | 6 % | 24 % | 38 % | 18 % | 14 % | 100 % | 25 680 $ |
Admises avant 1986 | 3 % | 18 % | 39 % | 21 % | 19 % | 100 % | 30 560 $ |
Admises 1986-1995 | 9 % | 30 % | 37 % | 14 % | 10 % | 100 % | 20 720 $ |
Admises 1996-1999 | 12 % | 38 % | 31 % | 10 % | 8 % | 100 % | 16 930 $ |
Hommes | |||||||
Nés au Canada | 3 % | 15 % | 22 % | 23 % | 36 % | 100 % | 46 270 $ |
Immigrants | 3 % | 14 % | 29 % | 20 % | 33 % | 100 % | 44 750 $ |
Admis avant 1986 | 0 % | 8 % | 26 % | 23 % | 42 % | 100 % | 53 950 $ |
Admis 1986-1995 | 6 % | 22 % | 32 % | 18 % | 21 % | 100 % | 33 310 $ |
Admis 1996-1999 | 6 % | 23 % | 31 % | 14 % | 26 % | 100 % | 33 180 $ |
Total | |||||||
Nés au Canada | 4 % | 18 % | 27 % | 24 % | 27 % | 100 % | 37 870 $ |
Immigrants | 5 % | 19 % | 33 % | 19 % | 24 % | 100 % | 34 900 $ |
Admis avant 1986 | 2 % | 13 % | 33 % | 22 % | 30 % | 100 % | 41 880 $ |
Admis 1986-1995 | 8 % | 26 % | 35 % | 16 % | 15 % | 100 % | 26 790 $ |
Admis 1996-1999 | 9 % | 31 % | 31 % | 12 % | 17 % | 100 % | 24 810 $ |
Remarque : Les revenus présentés sont ceux de l’année 2000. Dans tous les tableaux de la partie E, les immigrants et les immigrants très récents ne représentent que les personnes admises avant 2000 et qui auraient pu avoir un revenu pour toute l’année 2000.
Le revenu moyen des ménages est quelque peu inférieur
En 2000, les ménages d’immigrants récents gagnaient en moyenne 66 200 $, soit 88 % du revenu des ménages formés de personnes nées au Canada et 78 % du revenu des ménages d’immigrants antérieurs. Dans les ménages composés seulement d’immigrants très récents, le revenu moyen s’élevait à 68 % de celui des ménages formés de personnes nées au Canada.
Remarque : Les revenus présentés sont ceux de l’année 2000. Dans tous les tableaux de la partie E, les immigrants et les immigrants très récents ne représentent que les personnes admises avant 2000 et qui auraient pu avoir un revenu pour toute l’année 2000. Remarque : Le total de « Tous les ménages » comprend les ménages de résidents non permanents non mentionnés dans le tableau. Pour une définition de « ménage » et de concepts connexes, voir le glossaire.
Même s’ils comptent beaucoup de membres, le quart des ménages composés uniquement d’immigrants très récents a un revenu inférieur à 20 000 $. Les ménages formés à la fois d’immigrants très récents et d’autres personnes peuvent avoir un revenu moyen relativement élevé parce qu’ils sont composés d’un grand nombre de personnes et que certains membres du ménage vivent au Canada depuis plus de cinq ans et sont donc plus susceptibles de toucher un revenu.
Près de quatre immigrants très récents sur dix ont un faible revenu
Les immigrants récents sont plus susceptibles que les immigrants antérieurs et les personnes nées au Canada de vivre dans une famille dont le revenu est inférieur au revenu familial médian, ou s’ils ne vivent pas dans une famille, de toucher un revenu inférieur au revenu médian des personnes hors famille. Ils sont également plus susceptibles d’avoir un revenu inférieur à la moitié du revenu médian ou de vivre dans une famille ayant ce type de revenu (c’est-à-dire un faible revenu). La proportion des immigrants ayant un revenu situé dans les tranches inférieures du revenu médian (c’est-à-dire inférieur au quart ou à la moitié du revenu médian) diminue en proportion de la durée du séjour au Canada.
Figure E-1 : Immigrants selon la période d’immigration et personnes nées au Canada – pourcentage de personnes dont le revenu de la famille ou dont le revenu individuel est au-dessous du revenu médian et inférieur à la moitié du revenu médian, région métropolitaine de recensement d’Ottawa, 2000
Remarque : Les revenus présentés sont ceux de l’année 2000. Dans tous les tableaux de la partie E, les immigrants et les immigrants très récents ne représentent que les personnes admises avant 2000 et qui auraient pu avoir un revenu pour toute l’année 2000. Pour une définition de « revenu médian » et des détails sur les calculs, voir le glossaire.
En 2000, les immigrants très récents ont touché un revenu supérieur à celui de 1995. Le revenu de 66 % des immigrants très récents se situait en dessous du revenu médian, en 2000, comparativement à 81 % en 1995. De même, 36 % des immigrants touchaient un revenu inférieur à la moitié du revenu médian, comparativement à 49 % en 1995. Les groupes d’immigrants admis de 5 à 15 ans avant le recensement et d’immigrants antérieurs ont également affiché une amélioration dans ce domaine. Le groupe des personnes nées au Canada n’a enregistré que peu de changements – une proportion de 41 % de ce groupe touche un revenu inférieur au revenu médian, comparativement à 42 % en 1995. On a constaté plus ou moins les mêmes changements chez les immigrants antérieurs que chez les personnes nées au Canada.
La proportion des personnes dont le revenu est inférieur au revenu médian varie en fonction de l’âge. Dans les groupes de personnes nées au Canada et d’immigrants antérieurs, on enregistre les proportions les plus élevées chez les personnes âgées. Toutefois, ce n’est pas le cas des immigrants très récents, chez qui ce sont les jeunes qui se trouvent le plus souvent avec un revenu inférieur au revenu médian. Les immigrants admis entre 1986 et 1995 occupent une position intermédiaire.
Dans tous les groupes d’âge, hommes et femmes indistinctement, sauf chez les femmes de 65 ans et plus, la proportion de personnes dont le revenu est inférieur à la médiane globale est plus élevée chez les immigrants récents que chez les Canadiens d’origine. Cependant, les écarts sont plus marqués chez les personnes en âge de travailler que chez les personnes âgées.
Un peu plus du tiers des immigrants très récents ont un faible revenu ou vivent dans une famille à faible revenu. Cette proportion atteint deux cinquièmes chez les enfants, les adolescents, les jeunes adultes et les personnes âgées, et un tiers chez les personnes de 25 à 64 ans. L’écart entre la situation des immigrants très récents et celle des personnes nées au Canada est moindre chez les personnes âgées que chez tout autre groupe d’âge. Dans la population d’origine canadienne, le fait de toucher un faible revenu est plus répandu chez les personnes âgées, tandis que chez les immigrants très récents, cette réalité touche davantage les jeunes de 15 à 24 ans. Le risque de toucher un faible revenu diminue proportionnellement à la durée du séjour au pays.
Remarque : Les revenus présentés sont ceux de l’année 2000. Dans tous les tableaux de la partie E, les immigrants et les immigrants très récents ne représentent que les personnes admises avant 2000 et qui auraient pu avoir un revenu pour toute l’année 2000. Pour une définition de « revenu médian » et des détails sur les calculs, voir le glossaire.
Remarque : Les revenus présentés sont ceux de l’année 2000. Dans tous les tableaux de la partie E, les immigrants et les immigrants très récents ne représentent que les personnes admises avant 2000 et qui auraient pu avoir un revenu pour toute l’année 2000. Pour une définition de « revenu médian » et des détails sur les calculs, voir le glossaire.
Un peu plus du tiers des immigrants admis entre 1996 et 1999 ont un faible revenu ou vivent dans une famille à faible revenu. C’est le double du pourcentage des natifs du Canada dans la même situation. Les immigrants récents sont proportionnellement beaucoup plus nombreux que les natifs du Canada, tous âges confondus, à n’avoir qu’un faible revenu.
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