ARCHIVÉ – Description du projet relatif à la ségrégation et au mélange ethniques dans les grandes régions métropolitaines du Canada

Introduction

Le projet relatif à la ségrégation et au mélange ethniques dans les grandes régions métropolitaines du Canada s’intéresse à la répartition géographique des lieux de résidence et de travail des groupes d’immigrants et des minorités visibles [note 1] dans les grandes villes canadiennes. L’objectif premier est de montrer sur des cartes les quartiers ou secteurs où certains groupes d’immigrants et certains groupes appartenant à une minorité visible sont concentrés, ceux dans lesquels ils sont sous-représentés et ceux dont ils sont absents. La plupart des recherches menées jusqu’ici portent sur la répartition et la concentration des immigrants et des membres des minorités visibles du point de vue de leur lieu de résidence, en raison notamment de l’importance économique, sociale et culturelle que revêtent le logement et le quartier. Par ailleurs, on estime que cette variable traduit les processus à l’origine de la stratification sociale entre les groupes et reflète l’ampleur de la différenciation entre ceux-ci.

Le projet examine de près le lieu de résidence des groupes d’immigrants et des groupes appartenant à une minorité visible, mais il ajoute aux analyses classiques le lieu de travail dans chacune des villes retenues. Il met implicitement l’accent sur la façon dont les aspects géographiques changent selon que les membres des populations concernées sont à leur travail ou à leur domicile. Il invite donc ainsi à examiner les contacts sociaux qui peuvent survenir entre les groupes ethnoculturels à l’extérieur du quartier de résidence.

Un deuxième objectif est de cerner les zones urbaines qui se caractérisent par leur diversité ou par leur homogénéité ethnoculturelle. La majeure partie du projet est axée sur la répartition et la concentration relative des différents groupes dans les villes, ce qui ne dit pas grand-chose, en soi, du mélange au sein des espaces résidentiels. Le deuxième volet analyse donc la diversité de manière explicite et délimite les quartiers et les secteurs qui présentent au moins une hétérogénéité démographique, en se fondant sur un indice approprié.

Ce document expose la structure et la composition de base du projet, ainsi que les concepts clés utilisés pour produire les cartes, le but étant de fournir l’information de base nécessaire pour interpréter et analyser ces dernières. Il ne décrit pas chaque carte, ni ne donne un aperçu des particularités géographiques des groupes d’immigrants et de minorités visibles dans les différentes villes. Le but est de fournir des informations utiles aux décideurs, chercheurs, fournisseurs de services et organismes communautaires qui travaillent avec ces groupes ou qui étudient les questions relatives à la prestation de services ou à la formulation de politiques.

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[1] La variable « minorité visible » englobe treize groupes de personnes, dont celui formé par les personnes n’estimant pas appartenir à une minorité visible, soit : les Chinois, les Asiatiques du Sud, les Noirs, les Philippins, les Latino-Américains, les Asiatiques du Sud-Est, les Arabes, les Asiatiques de l’Ouest, les Coréens, les Japonais, les minorités visibles non incluses ailleurs, les minorités visibles multiples et autres (c’est-à-dire d’origine européenne ou « blanche »). Cette variable englobe essentiellement la population non autochtone qui présente certains caractères « raciaux » ou phénotypiques. Elle a été établie au départ pour suivre les progrès accomplis du point de vue de l’équité en matière d’emploi. Aux termes de la Loi sur l’équité en matière d’emploi, font partie des minorités visibles les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n’ont pas la peau blanche.

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